Algérie

Les forces irakiennes attaquent les djihadistes


Les forces irakiennes attaquent les djihadistes
Après avoir essuyé plusieurs revers face aux djihadistes de l'EI, l'armée irakienne est passée hier à la contre-offensiveDepuis dix jours, les forces kurdes et gouvernementales, fortes de l'appui de l'aviation américaine, contre-attaquent, reprenant notamment le barrage de Mossoul, dimanche.Les forces irakiennes attaquaient hier les jihadistes sur plusieurs fronts, notamment à Tikrit, au nord de Baghdad, alors que le président américain Barack Obama a promis de poursuivre une stratégie «à long terme» contre ces extrémistes sunnites. Les insurgés sunnites, menés par les jihadistes de l'Etat islamique, ont lancé le 9 juin une offensive au nord de Baghdad, qui s'est étendue début août vers la région autonome du Kurdistan face à une armée irakienne impuissante et des forces kurdes dépassées.Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé hier la mise sur pied d'une importante opération d'aide humanitaire dans le nord de l'Irak pour venir en aide à un demi-million de personnes déplacées par l'avancée jihadiste. Les insurgés se sont emparés depuis le 9 juin de larges pans du territoires au nord de la capitale, notamment le 10 de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, et le 11 de Tikrit, chef-lieu de la province voisine de Salaheddine qui faisait l'objet hier d'une offensive d'envergure. «L'armée irakienne et des volontaires (chiites), appuyés par des hélicoptères irakiens, participent» à l'opération destinée à reprendre Tikrit, l'ancien fief de Saddam Hussein exécuté en 2003, a indiqué un haut responsable militaire.L'offensive a débuté tôt hier matin à partir du sud et du sud-ouest de la ville, a-t-il précisé. L'armée, aidée de miliciens chiites, avait déjà tenté à deux reprises, sans succès, de reprendre cette ville située à 160 km au nord de Baghdad.Avec la perte dimanche du barrage de Mossoul, l'EI a enregistré son plus important revers depuis le 9 juin. Les combats se poursuivaient hier dans les secteurs proches du barrage, avec de nouvelles frappes aériennes américaines en appui, a déclaré un haut responsable des forces kurdes. «L'opération démontre que les forces (gouvernementales) irakiennes et kurdes sont capables de travailler ensemble et se battre» contre l'EI, a déclaré lundi le président Obama. «S'ils continuent sur cette voie, ils auront un solide appui des Etats-Unis».Le président Obama avait promis lundi que son pays allait «poursuivre une stratégie à long terme pour inverser la tendance contre l'EI en soutenant le nouveau gouvernement irakien» que doit former le Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi. Au cours des trois derniers jours, 35 raids ont visé des positions de l'EI aux environs du barrage, détruisant 90 cibles, a indiqué pour sa part le Pentagone, soit les bombardements les plus massifs contre l'EI depuis le début des frappes américaines le 8 août.Ces frappes avaient été déclenchées après la prise de villes yazidies et chrétiennes dans le nord du pays, poussant à l'exode plusieurs dizaines de milliers de membres de ces minorités. «Face à la détérioration de la situation dans le nord de l'Irak, le HCR lance cette semaine une de ses plus importantes opérations de soutien pour aider près d'un demi-million de personnes (...) forcées de fuir leur foyer», a déclaré un porte-parole de l'organisation basée à Genève, Adrian Edwards.Cette opération d'envergure, par voies aérienne, maritime et routière commencera aujourd'hui, a-t-il précisé. Accusé de multiples exactions - exécutions sommaires, viols et persécutions - l'EI a proclamé fin juin un «califat» à cheval sur des territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie.De plus en plus de voix se sont également élevées contre l'EI, comme le grand mufti d'Arabie saoudite, Abdel Aziz Al-Cheikh, qui a qualifié ce groupe, ainsi qu'Al Qaîïda, d'«ennemi numéro un de l'islam». «Les idées d'extrémisme, de radicalisme et de terrorisme (...) n'ont rien à voir avec l'islam», a-t-il décrété dans un communiqué, ajoutant que «les musulmans sont les principales victimes de cet extrémisme».


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