Algérie

Les fontaines d'Alger situées dans différents quartiers de la «Casbah d'Alger» : Zoudj Aïoune, aïn Bir Djebbah, aïn Sidi Abdellah et aïn Bir Chebana.



Les fontaines d'Alger situées dans différents quartiers de la «Casbah d'Alger» : Zoudj Aïoune, aïn Bir Djebbah, aïn Sidi Abdellah et aïn Bir Chebana.
Certaines de ces fontaines ont survécu au temps, lesquelles furent construites ou restaurées par Ali Pacha entre 1759 et 1765. Elles étaient plus d'une centaine disséminées dans l'ensemble des quartiers de la Casbah. Ces fontaines étaient une source de vie pour la «médina» qui fut dotée d'aqueducs suffisants à l'alimentation de la ville en eau. les édiles et les notables rivalisèrent dans la construction de ces fontaines grâce au génie créateur de cette frange de la population «kasbadjie» de l'époque. Durant le tremblement de terre qui secoua Alger en 1755 et qui déplaca le cours des nappes en endommageant les canalisations, certaines fontaines se sont taries, et il ne reste que les emplacements pour quelques-unes, ce qui dénote l'ampleur du séisme ayant ébranlé la Casbah d'Alger.
Heureusement que certaines d'entre elles, quoique taries, qui ornent certains quartiers de la «médina», étaient décorées d'inscriptions et de carreaux de faïence. Ces fontaines, jadis «source de vie», se présentaient pour les plus belles en forme d'arches, le plus souvent adossées à un édifice. Elles étaient décorées de colonnes en marbre ciselé. D'autres, plus modestes, avaient la forme d'une niche avec un arc en plein cintre. Elles étaient utilisées par des professionnels qu'on appelait les «porteurs d'eau» (el gueraba), qui déambulaient dans les ruelles du souk et offraient aux passants assoiffés une coupe d'eau fraîche parfumée à l'huile de cade.
Pour en revenir à ces constructions, l'une des plus anciennes fontaines est celle située à l'angle de la rue Porte-neuve et de la rue des Dattes, dont l'emplacement existe actuellement; elle a été construite vers 1510-1520 au début de la fondation de la «Casbah» par Bologhine Ibnou Ziri Ibnou Menad. Cette fontaine a été réalisée par la zaouïa de Sidi Lahcene El Abassi Es Cherif et les habitants la désignent sous l'appellation de «caba», alors qu'on l'appelait «aïn Ahcene» du nom de son constructeur(s'agit-il de 3in mzaqa???). Elle est adossée à la petite médersa et à la mosquée de cette zaouïa.Ainsi, ces fontaines, dont certaines ont bravé le temps, sont encore fonctionnelles de nos jours.
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