Les débats des années 70 sur les nationalisations ont cédé le terrain
durant les années 8090
aux débats sur les privatisations et la transition
vers l’économie de marché, tant dans les pays à secteur public
prédominant que dans les pays capitalistes, bien que pour ces derniers,
il ne s’agit pas d’une transition vers l’économie de marché, mais d’un
désengagement supplémentaire par la privatisation. «Parmi les grandes
puissances industrielles, les programmes de privatisation font
inévitablement partie de la panoplie des décisions économiques : EtatsUnis,
Canada, Japon, GrandeBretagne,
Italie, Espagne, PaysBas,
Suède, Allemagne Fédérale, Belgique, et bien d’autres pays encore en
adoptent le principe» (Durupty, 1988). Ce renversement d’orientation
dans les politiques économiques des différents gouvernements est dû à
la multiplication des problèmes du secteur public qui est devenu, au fil
des ans, par son manque de performance, un grand dévoreur de deniers
publics, sans arriver à réaliser des surplus pour s’autofinancer. Dans la
mesure où le secteur public est devenu un lourd fardeau pour les Etats,
la conjoncture internationale, et les changements dans le bloc des pays
de l’Europe de l’Est qui ont même provoqué des changements dans la
géographie de ces pays, de même que l’endettement croissant des
pays en voie de développement, on fait que les solutions pour ces
situations de crise passent par la libéralisation de l’économie,
notamment par la privatisation.
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Posté Le : 02/03/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Hamadi Malika
Source : Les cahiers du CREAD Volume 13, Numéro 45, Pages 17-36