Algérie

Les fonctionnaires dénoncent leurs conditions de travail Conservation foncière de Chlef



Les fonctionnaires dénoncent leurs conditions de travail                                    Conservation foncière de Chlef
Une première dans l'administration locale, les fonctionnaires de la conservation foncière de Chlef, regroupant trois daïras, sont montés au créneau pour dénoncer la précarité de leurs conditions de travail.
Ils ont observé, jeudi dernier, un arrêt de travail pour protester contre cette situation dont un de leurs collègues a fait récemment les frais, selon eux. Il s'agit de Smail Belakel, âgé de 40 ans et père de cinq enfants. Celui-ci a été condamné en appel, mercredi dernier, à cinq ans de prison ferme pour «faux et usage de faux». Or, selon les protestataires, «ce fonctionnaire a commis une simple erreur administrative qui n'a causé aucun préjudice pour l'administration et le citoyen à l'origine de la plainte datant de plus de quatre ans».
Et de souligner encore que «l'erreur dans les écritures, qui a été vite réparée, est la conséquence directe des mauvaises conditions de travail dans lesquelles exerce le personnel de ladite conservation foncière». «Nous exerçons dans un minuscule local où les conditions de travail et d'accueil du public sont lamentables. Les bureaux sont mal éclairés et, de plus, ils manquent cruellement de moyens matériels nécessaires au fonctionnement des différents services. Pour pouvoir consulter les archives, nous devons mettre des gants car les équipements d'archivage des registres officiels sont difficilement accessibles et complètement recouverts de poussière», ont-ils déploré.
C'est ce que nous avons pu effectivement constater de visu, lors d'une visite sur les lieux. Responsables et agents s'entassent dans un réduit où les conditions de travail sont dramatiques. Il n'y a pas suffisamment d'éclairage dans les bureaux, ni micros d'informatique, et encore moins de moyens appropriés pour classer comme il se doit les archives de nombre de régions, issues de la wilaya mère (ex-El Asnam). Celle-ci regroupait, avant le nouveau découpage administratif, plusieurs localités des wilayas limitrophes. Voilà un pan entier de «la mémoire locale» qui risque carrément de disparaître si aucune mesure n'est prise dans l'immédiat par les autorités locales et centrales.


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