Algérie

Les fonctionnaires de la justice créent un syndicat


6000 agents et cadres des services administratifs de la justice revendiquent une augmentation des salaires et des indemnités.Ils sont administrateurs, financiers, chauffeurs ou agents de sécurité. Ils exercent dans toutes les wilayas et au niveau central sous la tutelle du ministère de la Justice. Comme ils ne font pas partie du corps des magistrats ni de celui du greffe, ils se retrouvent sans syndicat pour défendre leurs droits.
Depuis hier, les choses sont désormais différentes. Un syndicat indépendant des travailleurs de l'administration de la justice est né. Une assemblée générale constitutive a eu lieu hier à Zéralda (Alger).
Farid Mokhtari, coordinateur national, qui préside aux destinées du syndicat avant les décisions du congrès, a dit que ce ne sont pas les préoccupations qui manquent pour les 6000 agents et cadres entrant dans cette catégorie et qui ont désigné leurs délégués venus de toutes les wilayas pour les représenter.
Ils y ont passé toute la journée afin de discuter et d'adopter les statuts du syndicat et d'élire ses structures. Ce sont des conditions préalables au dépôt de la demande d'agrément, nous a expliqué un de ses membres fondateurs, Mustapha Zaïdi. Cela ne devrait être qu'une simple formalité. Les fonctionnaires ont déjà l'appui du syndicat des magistrats. Son président, Djamel Laïdouni, était d'ailleurs sur les lieux pour prodiguer quelques conseils aux congressistes avant le coup de starter des débats. Le ministère de la Justice a aussi dépêché des responsables de la direction des ressources humaines mais ils se sont refusé à tout commentaire sur l'évènement, préférant séclipser juste après la cérémonie d'ouverture. L'application des statuts du syndicat risque pourtant de compliquer davantage la situation de certaines catégories des travailleurs, ce qui aura certainement un impact sur la bonne marche des différents services. Un des articles du projet de statut stipule que seuls les employés confirmés depuis au moins trois ans ont le droit d'adhérer au syndicat. Or, les agents de sécurité ont presque tous des contrats de travail à durée déterminée. Réponse de Mustapha Zaïdi: «C'est la fonction publique qui instaure les statuts des fonctionnaires.» Mais il laisse une note d'espoir. Selon ce membre fondateur du syndicat, il n'y a rien qui empêche de modifier les statuts. Ce ne sont pas ces difficultés qui détournent les syndicalistes de leurs objectifs. Les syndicalistes tolèrent mal que certaines indemnités soient versées aux magistrats et qu'ils en soient dépourvus. Ils annoncent que le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, a octroyé une indemnité de traitement des dossiers de la justice en omettant d'instaurer des avantages équivalents en faveur des autres corps de métiers lorsqu'ils traitent des dossiers administratifs. En plus des indemnités et du statut, les syndicalistes réclament une augmentation des salaires, des formations et des promotions. Il y va selon eux de la réussite des réformes entreprises depuis plusieurs années dans le domaine de la justice.
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