Algérie

Les fleuves détournés



Le printemps est revenu et avec lui la nouvelle sève, les bourgeons 2008 et les problèmes qui en découlent. Il ne se passe pas un jour sans qu?une scabreuse affaire de m?urs ne vienne attrister un pays déjà très triste. S?il ne s?agit pas de comprendre ces criminels d?un autre type ou de leur offrir des circonstances atténuantes, il est évident que pour contenir la pédophilie, les affaires de viol, d?inceste et de tous les dérapages sexuels qui deviennent aujourd?hui non plus des bavures mais une tendance lourde, il faut libérer les pulsions et leur permettre de s?exprimer dans un cadre plus serein. Le principe est simple, en voulant tout fermer on ne fait qu?accentuer la pression, qui de toute façons va prendre d?autres chemins pour s?exprimer, des voies plus violentes, à l?image du terrorisme. A une certaine époque, dans cette même Algérie, les maisons de tolérance étaient gérées par des institutions de l?Etat, contrôlées par des médecins et tout le monde y trouvait son compte. Si aujourd?hui la prostitution est interdite et par l?Etat et par la société, elle se rabat sur d?autres endroits, vise d?autres espèces de clients et avec à la clé des prix trop chers. L?inflation touche aussi le sexe, devenu très cher de par sa rareté et les taxes morales qui font augmenter son coût. Que faire ? Ouvrir les maisons de tolérance, tout comme il faut ouvrir les médias, les champs politiques et les circuits d?expression. Car comme l?eau (même dessalée), comme le pain (même subventionné), tous les peuples du monde ont besoin de sexe et il est ridicule de penser qu?il y en a qui peuvent s?en passer. Cela ne se fera évidemment pas, tout comme l?ouverture du champ audiovisuel, l?hypocrisie étant la norme et le faux ascète le modèle. Subventionner le sexe ? Une mesure sage. Peut-être un référendum ? Oui, mais à vote discret et anonyme, chacun de chez lui.


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