Algérie

Les finances publiques au crible


Les finances publiques au crible
Un sou est un sou. En rassemblant les différentes mesures annoncées par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, on s'aperçoit que le gouvernement prépare un grand ménage dans les finances publiques. Il y a d'abord l'installation de deux structures nationales chargées de deux grands dossiers. La première est la Commission nationale chargée d'aboutir au ciblage de l'aide de l'Etat aux démunis. La seconde est cette inspection générale directement rattachée au Premier ministère, «créée pour la première fois...pour un contrôle minutieux des finances publiques, notamment les marchés publics». L'objectif étant «la transparence et l'augmentation du rendement des investissements lancés». Tebboune a fait savoir qu'il ne veut plus des investissements rentables à «long terme». Comme il déplore le fait que «l'Etat avait exonéré plusieurs projets d'investissements de taxes et d'impôts...sans qu'il y ait eu de retour sur l'investissement après leur entrée en production». Il a fait part de son intention de privilégier les PME/PMI qui apportent des solutions aux problèmes actuels, notamment dans la diversification de l'économie et la création d'emplois. D'autre part et tout en annonçant l'idée d'exonérer de l'impôt les faibles revenus, Tebboune lorgne du côté des niches d'impôts autrement plus importantes. Lesquelles' Réponse du Premier ministre «il est temps que les fortunes apprennent à payer les impôts!». En réalité, Tebboune s'attaque à trois chaînons manquants à la relance économique. Le rendement à court terme, l'investissement de proximité et le recouvrement de la fiscalité ordinaire. Fini les investissements de prestige et l'éternelle attente des IDE, place à «l'économie de proximité» et au «développement local». Nous sommes dans l'urgence économique. Avec toute cette panoplie de remises en ordre de nos finances, il y a en parallèle des économies à réaliser ou de «rationaliser nos dépenses». Comme on voudra. Avec comme premiers instruments les licences d'importations. Des voix commencent à se faire entendre pour crier au «protectionnisme». Comme si c'était une tare alors que les Etats-Unis multiplient les mesures pour protéger leur économie. Contre les délocalisations. Contre le dumping des pays qui exportent vers le pays de l'Oncle SAM. Même la France vient de se mettre au «régime» du protectionnisme «intelligent». Le gouvernement Tebboune affronte une période très difficile pour notre pays sur le plan économique. Le patriotisme économique du Premier ministre n'est plus à présenter. Il a commencé à l'appliquer avant l'heure, notamment lorsqu'il était à l'habitat en interdisant l'importation des matériaux de construction produits localement. Ce qui donne une idée sur la détermination de l'homme à tout faire pour sauver le pays en ces temps difficiles!
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