Algérie

Les filles plus présentes



Le taux de déperdition scolaire dans le cycle moyen devient de plus en plus inquiétant. En 2012 il avoisinait les 10 %. Les garçons demeurent en tête des élèves exclus du collège d'où l'impératif de sensibiliser certains parents à l'importance de la formation professionnelle, selon le département de Baba Ahmed.
La déscolarisation des filles est, en revanche, plus précoce. Elle semble être plus importante dans le cycle primaire bien que les statistiques continuent à donner les filles majoritaires dans l'ensemble du système éducatif. Des chiffres à ne pas prendre pour argent comptant, selon le sociologue Nacer Djabi. Pour lui, «les filles ne sont pas plus nombreuses que les garçons, c'est leur présence qui est importante. A partir du cycle secondaire, ce constat est fait. Les filles sont plus présentes face à une déperdition des garçons. Ces derniers préfèrent travailler et entrer dans le monde du travail. Je tiens à signaler que ce constat est valable surtout dans les grandes villes». M. Djabi revient sur l'importance des études pour la fille qui en réalité «n'a pas beaucoup de choix dans la société algérienne. Elle a opté pour cette stratégie (école) pour s'imposer, travailler, être respectée et assurer sa promotion». C'est une stratégie «voulue, individuelle et collective des filles algériennes», dit-il. Ces dernières «croient qu'elles peuvent faire beaucoup plus de choses en ayant un diplôme. Donc, c'est une stratégie voulue et consciente. C'est loin d'être le fruit du hasard. La fille algérienne a choisi l'école comme forme de promotion sociale», affirme notre sociologue.


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