Les filles ne sont pas épargnées

La criminalité est loin d'être le fait exclusif des garçons. «Nous savions déjà que les filles participaient à des actes criminels, mais, fait nouveau semble-t-il : il existerait des filles chefs de bande» a confié, M. Ladjine Zouaoui, représentant du ministère de la justice. Une fois qu'on sait que 15% des consommateurs de drogue des 14-35 ans sont des filles, comment s'en étonner ' D'autant que les annales judiciaires en comptent un certain nombre. On se souvient tous de Assia, cette jeune fille d'une vingtaine d'années, arrêtée par les forces de l'ordre en 2008. Elle avait réussi à constituer une bande de malfaiteurs qui sévissait en pleine capitale et même au-delà. Le juge du tribunal de Sidi M'hamed l'avait condamnée à 3 ans de prison pour constitution d'un groupe de malfaiteurs spécialisé dans le vol. Ou encore, cette autre, toute récente affaire, dans la willaya de Mostaganem où une jeune fille d'à peine 17 ans, faisait partie d'une bande qui avait envisagé de cambrioler un café situé dans la nouvelle cité de Kharrouba, à l'est de la ville. Entourée de deux malfrats notoires au passé judiciaire lourd. L'analyse des communications téléphoniques a démontré et persuadé les enquêteurs, à leur stupéfaction, du rôle majeur joué par la jeune adolescente dans de nombreuses opérations de vols effectuées à travers différents quartiers de la ville.