Algérie

Les fiefs de la revendication du droit à l'emploi Arzew, Bethioua et Mers El Hadjadj



Les jeunes des localités d'Arzew et Bethioua continuent de manifester contre le chômage et ne veulent pas baisser les bras. «Nous n'avons rien demandé mais juste le droit à un travail qui est disponible mais qu'on nous refuse pour on ne sait quelle raison», affirment les jeunes de ces localités relevant de la wilaya d'Oran.
En effet, ces derniers n'arrivent pas à comprendre le silence, ou le laxisme, des autorités locales qui tergiversent dans la mise sur pied d'une commission d'enquête. «Nous avons fourni toutes les preuves sur les passe-droits qui sont relevés dans plusieurs opérations de recrutement réalisées dans le cadre de l'Anem. On ne sait pas pourquoi on refuse l'installation d'une telle commission. Qui veut-on protéger '», notent nos interlocuteurs, qui ne manquent pas de souligner qu'ils ne baisseront pas les bras et qu'ils reviendront à la charge autant de fois que cela sera nécessaire.
Très critiques, ces derniers se disent étonnés par la sortie d'un responsable de la daïra de Bethioua qui n'a pas manqué d'affirmer, sur un quotidien régional, que le chômage affiche un taux zéro dans la localité. «Pourquoi alors nous sommes dans la rue ' Ce responsable vit peut-être sur une autre planète ou feint d'ignorer une réalité que nous vivons difficilement. Affirmer que le chômage n'existe pas dans la localité est une pure provocation à laquelle nous ne répondrons pas», affirment des jeunes chômeurs rencontrés non loin du siège de la daïra de Bethioua.
Ces derniers ont augmenté le seuil de leurs revendications en exigeant le remplacement du chef de daïra de Bethioua et la secrétaire générale de la daïra, coupables à leurs yeux d'être à l'origine des maux qu'ils endurent. Au cours de la même matinée des dizaines de jeunes se sont regroupés devant l'entrée du poste P1 de la zone industrielle d'Arzew qu'ils continuent d'assiéger depuis quelques jours.
Ces derniers affirment qu'ils ne lèveront le siège qu'une fois leurs revendications satisfaites. «Nous avons juste demandé des postes d'emploi qui sont disponibles au niveau des complexes de la zone.» Dans le même ordre d'idées, un groupe de jeunes chômeurs a engagé une procédure judiciaire à l'encontre du président de l'APC d'Arzew qu'ils tiennent pour responsable des graves dépassements constatés en matière de recrutement.
«Savez-vous que les gérants de l'entreprise Sofert, qui s'étaient réunis avec les responsables de la commune, avaient émis des doutes sur la régularité des dossiers d'embauche qui leur ont été soumis. Ils avaient découvert que près de 170 travailleurs qui leur ont été proposés ne résident pas dans la commune. Ce qui est contraire aussi bien aux instructions des pouvoirs publics que de la réglementation», affirment nos interlocuteurs.'Ils soutiennent qu'ils engageront, dans les prochains jours, des actions de revendications plus radicales.


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