Algérie

Les feux de forêts saccagent notre patrimoine végétal



La sécheresse consécutive aux manques de précipitations de pluies, et les attaques cuisantes du soleil d'été sur le manteau végétal, a favorisé la multiplication des risques d'incendies de forêts.Pourtant, la Direction Générale des Forêts (DGF) a vulgarisé les mesures de prévention ces dernières années. Les décisions, si elles ont commencé à porter leurs fruits en considération du recul du nombre de risques de feux de forêts, les incendies ont quand même calcinés en 2017, quelques 53.000 hectares, à en croire l'inspecteur général des forêts au niveau de la DGF qui avait fait un briefing au mois de mai dernier, sur les mesures prises par les autorités en charge de la protection du manteau végétal, notamment en ces périodes de fortes canicules.
L'assèchement des sols, l'aridité de la pelisse des buissons, l'absence de pluies durant plus de six mois sur certaines contrées du pays, ainsi que le manque de réserves d'eau pour combattre, le cas échéant les incendies, cumulés avec le manque de prévention, et l'accès difficiles de certaines zones escarpées pour les engins de lutte contre les combustions inopinées, avaient été responsables de la perte en 2012 de 100.000 hectares. Le recul du nombre de foyers d'incendie n'enlève cependant pas la menace qui pèse sur la désertification de notre couverture végétale, au regard de la superficie réduite à l'instar des pays méditerranéens qui vivent ces calamités répétitives, et dévastatrices tous les ans.
Les efforts de la DGF en matière de prévention, d'approvisionnement en eau, d'accès aux zones sinistrées, pareillement en création de postes d?alerte avant les propagations des fourneaux de départ, s'avèrent insuffisants par rapport aux champs d'action extrêmement élargies en profondeur, comme le long du littoral où résident l'essentiel de notre patrimoine forestier, restant un capital qu'il faut à tout prix préserver, mission dévolue chaque été à la DGF et à la direction générale de la Protection civile. Il est clair que les campagnes de reboisement sont loin de remplacer les arbres disparus, dont certains sont plusieurs fois centenaires.
Connaissant l'utilité du couvert végétal pour assurer les fréquences de chutes de pluie dans la confection des climats tempérés, et les transformations du gaz carbonique en oxygène, on ne peut que nous réjouir de l'initiative prise par les responsables de la DGF de multiplier les reboisements prévoyant depuis 2000 la plantation de 1.2 million arbres, dont 800.000 seraient plantés, chiffre restant dérisoire, qu'il convient de multiplier au maximum pour les raisons que nous venons d'étaler ci-haut. Nous ne sommes même pas au milieu de l'été, alors qu'une superficie de 1.263 hectares a été ravagée entre le 1er juin et le 1er août. Le bilan, selon la DGF, concerne 744 ha de forêts, 138 ha de maquis et 381 ha de broussailles, soit une moyenne de 4,6 foyers/jour et une superficie de 4,41 ha/foyer, précise la même source. La DGF indique que la région la plus touchée par les feux de forêts est celle de l'Est avec 974 ha et 81 foyers, suivie du Centre (174 ha, 122 foyers) et de l'Ouest (115 ha, 83 foyers).


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