Algérie

Les fermetures d'entreprises se multiplient



La série de licenciements pour fermeture d'entreprises conséquences des arrestations et mises sous mandat de dépôt de nombreux patrons de groupes et de chefs d'entreprises a été entamée hier lundi.Rien ne semble avoir été préparé pour chercher des solutions à même de réduire l'impact négatif des compressions d'effectifs induites par cette situation. L'alerte a été donnée ce dernier jeudi par les salariés Brandt. Il s'agit du groupe du même nom implanté en France repris en 2014 propriétaire du groupe algérien «Cévital». Il dispose de deux grandes usines en France, d'un centre de recherche et développement et quatre marques : Brandt, Vedette, Sauter et De-Dietrich, ainsi qu'un réseau de distribution unique. Suite à cette acquisition, Cevital a créé une usine de production à Sétif. La production de ces usines devait servir le marché intérieur mais aussi soutenir les exportations. Le même Brandt exporte des produits vers l'Asie via Singapour, vers les États-Unis, la Chine, l'Afrique et le Moyen-Orient. Il compte 6 filiales en Europe, en Asie et en Afrique du Nord : Brandt France, Brandt Algérie, Brandt Maroc, Brandt Espagne, Brandt Asie et Brandt Malaisie.
Du côté de l'Algérie, Cevital compte 18.000 salariés à travers l'ensemble du territoire national. Il envisageait la création de 100.000 emplois. Le même risque de licenciement pour compressions des effectifs induites par les arrestations et mises sous mandat de dépôt des propriétaires concerne également le groupe des Entreprises des Travaux Hydrauliques des Routes et du Bâtiment (Ethrb) de Ali Haddad. Hier lundi, quelques cinq cent cadres et agents de ce même groupe en activité à El Hadjar et au port de Annaba ont été informés de leur mise en congé d'office. Une procédure généralement utilisée par les entreprises en difficultés financières, judiciaires ou administratives comme préalable à une opération de compression des effectifs. Et c'est le cas depuis le 22 février 2019 au groupe de Ali Haddad. Les interpellations, convocations, auditions et incarcérations des patrons de plusieurs groupes par les magistrats se poursuivent.
Elles sont suivies de révélations véritablement époustouflantes sur l'implication de différents ministres et ministères dans des affaires louches. Cette situation atteste que le pouvoir affiche, du moins officiellement sa»détermination à lutter contre la corruption». C'est ce que n'a pas cessé de proclamer à chacune de ses sorties publiques le général chef d'Etat-major des armées Gaïd Salah. Il a aussi affirmé poursuivre cette lutte»sans état d'âme» contre la corruption qu'il dit être déterminé à enrayer. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'il place ses actions politiques. L'une d'elle va dans le sens de la demande de la levée de l'immunité parlementaire de Djamel Ould Abbès l'ancien ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la femme (2007/2010) et anciennement ex-secrétaire général du FLN ainsi que celle de Saïd Barkat qui avait occupé le même poste ministériel. C'est que le général est bien informé de la provenance de la fortune apparente ou cachée du premier et du second.
Notamment Ould Abbès qui, en position de corrupteur, s'est enrichi par la corruption d'Etat en s'achetant les faveurs et passe-droits des agents publics dans un cadre censé être humanitaire. Il a bâti sa fortune sur la corruption. Par ailleurs, c'est par la puissance de l'argent issu de la corruption que Bouteflika a pu l'emporter lors de ses quatre précédents scrutins. Ce qui avait démontré les limites de la pratique constitutionnelle avec le rôle surdéterminé de l'argent dans les joutes électorales. C'est dire que la lutte contre la corruption nécessite en plus de la volonté politique, l'adhésion populaire. Celle-ci requiert l'accord du peuple sur le choix de ceux appelés à entreprendre une telle action de salubrité.»ça ne sera pas chose aisée pour Bensalah qui n'a pas levé le petit doigt pour mettre un terme aux actes délictuels commis par des élus. Bensalah baigne dans les scandales les plus infectes de la corruption.
Comme ceux des députés Djemai et Tliba ainsi que d'autres, jusqu'aux membres du gouvernement qui traînent de nombreuses casseroles. L'un des deux fléaux qui plombent le décollage économique de notre pays est la corruption», ont indiqué de nombreux citoyens interrogés sur la capacité du pouvoir actuel à éradiquer le fléau de la corruption. Ils ont précisé que de nos jours, les corrompus et les corrupteurs sont passés de la bouffe à la cuillère vers celle de la louche et du tractopelle. Il y a ceux qui estiment que les solutions bureaucratiques de contrôle au sommet des gestionnaires par les chefs qui les nomment a conduit à l'échec. Elles ne peuvent que faire perdurer le fléau. D'où l'unanimité qui s'est dégagé qui veut que pour lutter contre la corruption, il faut être soi-même propre et qu'il n'y a pas d'homme propre sans structure de contrôle.


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