Constantine, Aïn S'mara, El Khroub et Hamma Bouziane ont accueilli, à l'occasion de la commémoration de la journée maghrébine du don de sang, un rush qui n'a cependant pas répondu aux attentes des organisateurs, lesquels avaient espéré un remake des actions entreprises au mois de Ramadhan 2008 ou encore à la faveur du 11 janvier 2009.
Surtout cette dernière journée marquée, rappelons-le, par un formidable élan de solidarité des Constantinois, sortis en masse pour donner un peu de leur sang et marquer ainsi leur solidarité avec la population de Ghaza. A côté de cette légère désillusion, les organisateurs ont, tout de même, relevé avec satisfaction une plus grande adhésion de la gent féminine, jusque-là assez frileuse pour ce type d'actions. Un phénomène visible, en particulier au centre culturel Mohamed-Laïd Khalifa, où des femmes de tout âge, ont adhéré beaucoup plus que d'habitude à cette nouvelle action de solidarité. L'occasion pour le Dr Issam Abada, médecin au centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU de Constantine, d'affirmer que la wilaya de Constantine a été classée, deux années de suite, en tête des dons de sang à l'échelle nationale. Notamment l'année 2007, marquée par une collecte de 30 000 poches de sang, dont 21 000 collectées au niveau du CHU Abdelhamid Benbadis et 9 000 dans les CTS de la clinique rénale de Daksi, El Khroub et Zighoud Youcef.Dans la foulée, ce dernier se félicitera de l'acquisition, par le CTS du CHU de Constantine, d'un équipement de pointe qui a révolutionné, souligne notre interlocuteur, le don de plaquette par aphérèse. Un procédé consistant, d'après notre interlocuteur, à séparer les plaquettes via un appareil branché au donneur qui récupère, en retour, ses globules rouges et son plasma. « Pour un seul don par aphérèse », nous dit-il, « il faudrait huit donneurs pour obtenir le même nombre de plaquettes, ce qui représente en soi une avancée remarquable en la matière ». Mais, pour autant, cela ne doit pas nous faire oublier que ce même CTS éprouve du mal, à tous points de vue, quand il s'agit d'honorer une demande en augmentation exponentielle, alors que les moyens disponibles à ce niveau restent très en deçà des besoins. Ce qui explique que les proches des malades en demande de sang soient systématiquement sollicités, notamment quand il s'agit de groupes à rhésus négatif, selon plusieurs sources fiables, dont les associations d'aide aux hémophiles, thalassémiques et cancéreux.Pour preuve, une source de l'agence nationale du sang (ANS) indique que 51% des dons de sang proviennent de proches des malades et, seulement, 23% des donneurs patentés et 20% de donneurs occasionnels. Ce qui confirme, malgré les allégations de certains services de la santé, que les centres de transfusion sanguine sont très loin de pouvoir répondre à la demande. Par ailleurs, 367 887 dons de sang auraient été enregistrés en 2007 contre 330 000 en 2006, ce qui représente, d'après l'ANS, 10,81 dons pour 1 000 habitants. Il existe, par ailleurs, 29 véhicules de collecte du sang à travers le pays, un chiffre dérisoire au regard des besoins. L'objectif affiché est de parvenir à doter chaque wilaya d'un véhicule spécifique. Le ministère de tutelle projette, d'autre part, de faire construire 12 nouveaux centres de transfusion sanguine. Une enveloppe de 1 272 millions de dinars a été allouée pour faire aboutir ce projet d'envergure.
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Posté Le : 31/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Boussaid
Source : www.elwatan.com