Pas nombreuses mais productives
Elles ne sont pas toujours nombreuses sur le marché du travail (14,3%) et se raréfient selon qu?elles sont célibataires ou pas. Toujours est-il que la femme n?est pas étrangère à la société active et qu?elle en constitue même un moteur essentiel. Ainsi, il a été relevé, lors de la journée sur le développement et la population qui s?est tenue, hier, au Palais de la culture à Alger, que malgré un taux d?analphabétisation important (35 % de femmes analphabètes contre 26 % d?hommes), « les travailleuses ont généralement un niveau d?instruction plus élevé que celui des hommes, avec 53,4% de femmes de niveau secondaire et plus contre 22,9 % pour les hommes », selon le rapport sur le développement et la population en Algérie, établi par le ministère de la Santé. Contre 8,2 % actives en 1992, les femmes bénéficient aujourd?hui d?un cadre législatif leur permettant, outre d?exercer à mi-temps, de bénéficier d?heures d?allaitement et de ne pas se faire licencier en période pré ou postnatale. Mais, c?est vers l?emploi informel et le travail à domicile qu?elles semblent se tourner le plus. Cela est expliqué par « la crise économique et la baisse des revenus des ménages entraînant une restructuration du marché du travail ». Il a été dénombré un effectif de 560 000 femmes travaillant dans le secteur informel en 1996 contre 159 000 en 1991. Aussi, ce sont principalement les femmes mariées qui travaillent à domicile (69%), réglant par là même la question relative à la garde des enfants. « Le travail à domicile permet donc à la femme de concilier ses fonctions au sein de la cellule familiale et son désir de contribuer au revenu du foyer », précise le rapport. L?autre tendance constatée concerne la participation des femmes dans les affaires publiques. En effet, le rapport enregistre « une nouvelle dynamique dès 1999 qui se traduit par une plus grande présence des femmes aux postes de responsabilité à un niveau opérationnel ». Ainsi, sur 4088 fonctions supérieures de l?Etat, 196 sont occupées par des femmes, soit 4,8 % en 1997. Le taux est passé à 5,5 % en 2000.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zineb A. Maiche
Source : www.elwatan.com