Algérie

Les femmes enceintes vont être vaccinées



La population concernée par cette première phase de vaccination est le personnel de la santé des secteurs publics, parapublics et privés. Et qui de plus indiqué que le ministre de la Santé, Saïd Barkat himself, pour donner le coup d'envoi de cette campagne, entouré d'un cérémonial en respect « du protocole sanitaire » ' Mais surtout quoi de plus rassurant pour les citoyens que de voir, en live, un haut dignitaire de l'Etat ainsi que de nombreux responsables sanitaires se « retrousser les manches », au sens propre du terme, afin de prouver l'innocuité et l'efficacité du vaccin de GlaxoSmithKline (GSK), l'Arepanrix. Car le retard accusé dans le lancement de la vaccination ainsi que les 21 jours pris pour les analyses de conformité des 1,3 million de doses réceptionnées ont fait couler beaucoup d'encre, mais surtout fait naître appréhension et suspicion chez nombre d'Algériens, frisant parfois la panique. « Ces 21 jours n'ont rien d'extraordinaire, c'est tout simplement le temps imparti aux vérifications d'usage, qui doivent suivre une procédure bien définie », a réitéré le ministre après sa vaccination « publique ». Pour lui, ce sont « certains journaux », encore une fois, qui ont créé la polémique de toute pièce et contribué à la faire enfler. « Au lieu de calmer les choses, ils ont tout fait pour faire peur aux gens. Ils ne veulent pas le bien de leur pays », a-t-il lancé, le regard noir, à l'adresse des représentants de la presse. Pourtant, cette dernière n'avait fait que rapporter des faits qui démontrent que sa gestion du secteur est loin de faire consensus, même parmi les cadres de la santé. L'on a tous constaté la cacophonie qui a prévalu ces derniers mois dans son département.Et il n'était pas le seul à bénéficier de cette « avant-première » puisqu'en tout, plus d'une quarantaine de personnes ont aussi été « piquées ». Entre autres le représentant du laboratoire pharmaceutique GSK en Algérie, Fouad Benghalem, le directeur général du Laboratoire national de contrôle pharmaceutique, le professeur Mansouri, de nombreux cadres du ministère ainsi que quelques journalistes, invités eux aussi à faire partie des « heureux élus ». Le leitmotiv commun de ces représentants a été, l'on s'en doute, leur « totale confiance » en ce produit. Le Pr Mansouri, ne démentant pas ces « histoires » de rats de laboratoire morts lors des tests de contrôle, rassure toutefois en insistant sur « l'expertise qui a suivi ce surdosage procédé consciencieusement par les services concernés ». L'une des autres appréhensions relayées ça et là concerne l'adjuvant qui entre dans la composition de l'Arepanrix. « Ce produit, qui stimule la réaction immunitaire et renforce la fabrication d'anticorps est l'AS03. Il contient du squalène, une huile parfaitement naturelle, que l'on trouve aussi dans le poisson, l'huile d'olive et qui est même présente dans le corps humain », explique Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé. Cependant, certains pays, dont la France, ont conseillé aux femmes enceintes de ne pas être inoculées par un vaccin avec adjuvant bien qu'« aucune donnée scientifique infirme ou affirme un quelconque risque ». Par principe de précaution, « il a été décidé de préconiser celui sans adjuvant, mais seulement s'il est disponible. Sinon, les femmes enceintes peuvent se faire inoculer sans risque le même vaccin que celui dont nous disposons », promet-il. Cependant, seules les femmes dans les deuxième et troisième trimestres de leur grossesse, « priorité » du ministre de la Santé, seront concernées par la deuxième phase de vaccination, qui débutera mercredi 6 janvier 2010. « Elles sont les plus vulnérables à ce virus. Pour celles qui en sont à moins de 20 semaines, elles doivent se faire vacciner uniquement en cas de grossesse accompagnée de pathologies potentiellement morbides », prévient le Dr Mesbah.


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