Mon Téhéran à vendre est un film iranien réalisé par la poétesse et cinéaste exilée, Geranaz Moussavi, qui avait été diffusé et présenté en Iran comme un projet universitaire.
L'actrice iranienne, Marzieh Vafamehr, condamnée à un an de prison et 90 coups de fouet pour avoir joué dans un film sur les difficultés des artistes en Iran, a vu sa peine réduite en appel et a été libérée cette semaine. La peine de prison de Marzieh Vafamehr a été réduite en appel à 3 mois qu'elle avait déjà purgés, et sa condamnation au fouet a été transformée en une amende 12 millions de rials (environ 1000 dollars). Marzieh Vafamehr avait été arrêtée en juillet dernier après être apparue dans le film Mon Téhéran à vendre, racontant l'histoire d'une jeune actrice de Téhéran dont la pièce de théâtre est interdite par les autorités et qui se voit contrainte de vivre dans la clandestinité pour s'exprimer artistiquement.
Le film, co-produit par l'Australie, n'était pas destiné à être distribué en Iran, mais y a circulé sous le manteau, provoquant l'ire des milieux religieux conservateurs au pouvoir. La condamnation de Marzieh Vafamehr, annoncée début octobre par le site d'opposition réformateur Kaleme.com, avait suscité de vives critiques en Europe et en Australie. Le cinéma iranien a été durement frappé ces deux dernières années par la répression qui a touché de nombreux artistes et intellectuels proches de l'opposition, après les troubles ayant suivi la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Plus d'une dizaine de réalisateurs ou acteurs ont été arrêtés et parfois lourdement condamnés pour «propagande contre le régime», dont plusieurs documentaristes accusés d'avoir donné «une image négative» du pays. Symbole de cette répression, le cinéaste internationalement applaudi, Jafar Panahi, a été condamné à 6 ans de prison et 20 ans d'interdiction de filmer, voyager ou s'exprimer pour «activités contre la sécurité nationale» après avoir entamé la réalisation d'un film sur les troubles de 2009. Marzieh Vafamehr est mariée à l'éminent cinéaste iranien Nasser Taghvayi, qui a précédemment annoncé que toutes les personnes impliquées dans la réalisation du film ont été libérés, sauf sa femme qui est toujours détenue en prison.
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Posté Le : 30/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com