Les femmes d'affaires, ça existe !

Le monde des affaires n'est plus l'apanage des seuls hommes à Mila. La femme y est présente également.Certes, le nombre de chefs d'entreprises femmes est encore modeste, mais toujours est-il que ce monde, longtemps considéré comme une chasse gardée des hommes, est de plus en plus investi par la gent féminine. Les chiffres des organismes étatiques sont là, et ils prouvent que la femme à Mila, aujourd'hui, n'a plus ce profil stéréotype où elle est présentée comme une ménagère dépendante du bon vouloir de son époux.
Désormais, elle rivalise avec les hommes jusque dans le monde de l'agriculture et de l'élevage, deux secteurs masculins par excellence. En effet, à Mila, on compte pas moins de 707 femmes chefs d'entreprises. Selon les statistiques officielles, 540 d'entre elles ont réalisé leurs microentreprises grâce au soutien financier de l'Ansej, les 167 autres ont monté les leurs dans le cadre de la CNAC.
Elles représentent actuellement près de 7% de l'ensemble des promoteurs de projets réalisés dans le cadre des dispositifs étatiques d'emploi CNAC-Ansej. Il est vrai que l'écrasante majorité de cette population a monté de petites affaires dans le domaine des services: cliniques médicales, cabinets dentaires, laboratoires d'analyses, pharmacies, bureaux d'études, mais il existe des femmes qui ont osé faire irruption dans le monde de l'agriculture ou de l'élevage, par exemple.
On a, en effet, des femmes éleveurs de bovins et d'autres productrices d'aliments de bétail. Citons à ce propos, quoique les exemples ne manquent pas, le cas de Lamia Zebouchi, une jeune universitaire qui est devenue, depuis 2008, chef d'une microentreprise spécialisée dans l'élevage de bovins laitiers, grâce à un prêt bancaire obtenu dans le cadre du dispositif Ansej.