Algérie

Les femmes candidates, «la bête noire» des partis Elections locales du 29 novembre



Depuis mercredi dernier jusqu'au 20 du mois en cours, les dossiers des candidats représentant différents partis en lice pour le scrutin des élections locales sont soumis à l'étude par les services de l'administration. L'issue de cet examen tient en haleine la quasi-totalité des états-majors des formations politiques qui concourent pour cette échéance.
La raison est simple : elle met en évidence la difficulté rencontrée lors de la confection des listes de candidatures pour être présents dans le maximum de communes, au nombre de 1541 à travers le pays, de même que dans les 48 wilayas. En d'autres termes, les partis politiques ont souffert pour «dénicher» des candidats en prévision du prochain scrutin. Cette «tâche» s'est en effet avérée très complexe car, d'une part, le nombre de sièges à pourvoir au niveau des communes a considérablement augmenté et d'autre part, l'obligation de satisfaire à la disposition légale de doter chacune des listes d'un taux de 33% de femmes.
Du coup, les dirigeants des partis politiques souhaitent que les dossiers de candidatures qu'ils ont déposés au niveau des services de l'administration soient validés dans leur majorité ou, du moins, que seulement un nombre infime de ces mêmes dossiers soit rejeté.
«Il se peut que certains dossiers soient refusés par l'administration. C'est ce que nous ne souhaitons pas bien sûr, car on a eu beaucoup de soucis lors de la confection des listes», nous a indiqué hier Kassa Aïssi, le chargé de communication du FLN.
Grand vainqueur des législatives du 10 mai dernier, l'ex-parti unique est l'une des rares formations aux cotés du RND de l'ex-Premier ministre qui soient parvenues à présenter des listes de candidatures dans les 1541 communes et les 48 wilayas et ce, tout en respectant le «quota» de 33% réservé aux femmes, comme a tenu à le préciser Miloud Chorfi, un des proches collaborateurs d'Ahmed Ouyahia. Cependant, si le représentant du RND ne révèle pas par quel moyen ce parti a réussi le pari de réunir autant de candidates à insérer dans ses listes électorales, le FLN,
quant à lui, précise, par le voix de Kassa Aïssi, que la direction du parti a dû alléger les conditions d'éligibilité des femmes candidates qui sont «recrutées» même parmi les associations satellites proches du plus vieux parti. L'obligation d'intégrer un tiers de femmes dans chacune des listes de candidatures a contraint de nombreux partis à limiter le nombre de communes et de wilayas pour lesquelles ils vont concourir lors du prochain rendez-vous électoral.
C'est notamment le cas du MSP qui, selon Abderrahmane Saïdi, le président de son conseil consultatif, ne sera présent que dans 700 communes. Saïdi ne manquera pas d'ailleurs de critiquer vertement le taux de 33% réservé aux femmes et consigné dans la nouvelle loi électorale. «Une telle mesure est problématique car elle entrave l'activité politique. Il y a même des fetwas, comme celle prononcée à Ghardaïa, qui interdisent aux femmes de se porter candidates», a-t-il dit. De son côté, le président du
FNA, Moussa Touati, ne manquera pas lui aussi de tirer à boulets rouges sur cette mesure. «Mais où vais-je trouver des femmes candidates pour que mon parti concoure à travers tout le territoire national, s'est-il écrié. «En raison de cette disposition qui ne s'inspire ni de nos traditions et coutumes ni même de notre religion, le FNA ne sera représenté que dans 506 communes et 39 wilayas lors du prochain scrutin», a-t-il ajouté


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