Les fellahs en colère contre la Sonelgaz

Les agriculteurs du périmètre de Hassi Haouari, situé à  environ 40 km au nord de la ville de Béchar, ne décolèrent pas. Les raisons sont liées, d'après eux, à  «l'attitude du directeur, par intérim, de la Sonelgaz qui a ordonné le branchement la ferme d'un seul fellah sur la cinquantaine implantée sur ce périmètre». En effet, ces agriculteurs se battent depuis plusieurs années avec l'administration pour brancher leurs fermes au réseau électrique, mais en vain. Pas avant que la DSA (Direction des Services Agricoles) ne règle les factures leur ont signifié, à  chaque fois, les responsables de cette société. «Jusque-là, nous avons estimé que le discours des responsables de Sonelgaz était logique et sage. à aucun moment, ils n'ont eu ou tenu un geste ou un mot déplacé», disent-ils. Mais «ces derniers jours, alors que le directeur se trouve en congé, son intérimaire a ordonné de brancher la ferme de ce fellah». Pourquoi lui et pas les autres ' Une question qui s'impose instinctivement. «Plus grave encore, lorsque nous sommes allés voir Sonelgaz pour demander d'être traités sur le même pied d'égalité, nous avons été rabroués», affirment-ils. Choqués par ce comportement, ils se sont tournés vers la presse, «le seul moyen qui nous reste actuellement pour nous exprimer». Cela s'est passé la semaine dernière et, comme un malheur n'arrive jamais seul, ce jeudi, un drame est venu endeuiller Hassi Haouari.
En effet, un fellah de 44 ans  est mort carbonisé par du monoxyde de carbone à  l'intérieur de son puits et son neveu, âgé de 20 ans, qui a tenté de le secourir, se trouve dans un état critique à  l'hôpital de Béchar. Il n'y a, peut-être, aucun lien entre les deux événements mais, avec une pompe électrique, l'accident aurait, sans doute, été évité.