Algérie

Les fellahs dénoncent la spéculation sur l'aliment de bétail



Les fellahs dénoncent la spéculation sur l'aliment de bétail
Les fellahs de la wilaya doivent participer à l'évènement Constantine, capitale de la culture arabe 2015».Pour originale qu'elle puisse être considérée, cette demande a été formulée par un agriculteur de Ain-Smara qui est intervenu en direct hier dans l'émission du «Forum de la radio», consacrée aux problèmes de l'agriculture dans la wilaya et plus particulièrement à la question de l'irrigation d'appoint. L'intervenant a présenté des arguments plaidant pour le développement du système coopératif dans l'agriculture pour augmenter, selon lui, le rendement à l'hectare des céréales. Et sur son chemin il a été amené à citer l'exemple réussi de la Syrie qui est arrivée à assurer son autosuffisance. «Et nos fellahs ont tout intérêt à bénéficier de cette expérience», a soutenu cet agriculteur. Le débat engagé avec les opérateurs du secteur qui ont participé à l'émission, à savoir le directeur des services agricoles, le président de la chambre d'agriculture de la wilaya, qui est en même temps président de la chambre nationale, ainsi que le représentant de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), a permis de lever beaucoup de lièvres, notamment au niveau de la distribution des aliments du bétail. A ce sujet, beaucoup de fellahs activant dans la filière lait sont intervenus en direct pour se plaindre des problèmes qu'ils rencontrent auprès des organismes officiels du secteur de l'agriculture. Ainsi, les éleveurs de la wilaya ont dénoncé la spéculation éhontée sur l'aliment du bétail, notamment sur le son, en disant que l'organisme concerné, l'Eriad en l'occurrence, leur oppose toujours un manque de ce produit, alors que celui-ci existe en grandes quantités chez des spéculateurs qui le cèdent à 3000 dinars le quintal, alors qu'il ne coûte qu'entre 1600 et 1700 au tarif officiel. «C'est un secret de polichinelle, cela est connu de tous les fellahs de la wilaya», a soutenu un agriculteur de Ain-Abid. Et le représentant de l'Unpa de confirmer ce phénomène, en assurant que son organisation avait saisi auparavant plusieurs autorités locales et nationales et protesté contre ces pratiques.» «Mais hélas ! a déploré M. Aouane, il semble que l'entreprise Eriad se place au dessus des lois, en ce sens qu'elle a enlevé la prérogative de distribution de ce produit par la coopérative des fellahs, la Cassap, pour la placer à son niveau». N'empêche que le directeur des services agricoles de la wilaya (DSA) est intervenu pour défendre l'Eriad et répondre «qu'il n'y a pas lieu d'être alarmiste et faire tout un boucan autour de ce problème», avant d'annoncer que le DG de l'entreprise incriminée lui a annoncé dernièrement que le problème sera réglé cette semaine par le retour de la distribution du son aux fellahs au niveau de la CASSAP, comme cela se faisait auparavant.Revenant au thème central de l'émission, le DSA déclaré qu'il n'y a rien d'inquiétant non plus. Mais, prenant la parole, M. Bouhadjar, le président de la chambre d'agriculture a souligné que la politique de l'Etat n'a pas fonctionné comme il convient a propos de la question de l'irrigation. «Il y a beaucoup de laxisme chez certaines institutions qui sont chargées de ce secteur», dira-il.Le représentant de l'Unpa signalera lui que 63 dossiers de demandes de matériels d'irrigation, déposées par les fellahs en 2008, sont toujours en souffrance auprés de l'administration concernée depuis 2008. Interrogé sur le cas de Hamma-Bouziane, il lâchera que «Hamma-Bouziane c'est fini. Cette ville-potager a été mangée par le béton. Et tous les lots ont été accaparés. Même les anciens maires se sont servis et ont pris leur part». Pour lui, la seule solution pour l'irrigation d'appoint dans la wilaya est de recourir à l'eau du barrage Béni Haroun et d'utiliser aussi l'eau des oueds en demandant au wali de lever l'interdiction d'utiliser ces sources pour l'irrigation des champs agricoles.




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