Algérie

Les fausses notes des syndicats de l'éducation


Le dernier décret en date portant sur le nouveau point indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, n'a pas fait que des heureux parmi ces derniers. Fidèles à leurs réputations, certains syndicalistes sont sortis de leurs mutismes, soit à travers des déclarations publiques à la presse nationale ou, dans leurs pages respectives sur les réseaux sociaux, pour dire leur sentiment vis-à-vis de cette nouvelle. C'est surtout les syndicats de l'Education nationale qui annoncent la couleur dans ce cadre précis. Autant le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), que la Coordination des syndicats autonomes (CSA), minimisent les effets de telles revalorisations sur le pouvoir d'achat des ménages. C'est le cas également de l'organisation algérienne des enseignants de l'éducation, qui a également estimé que «ces augmentations étaient décevantes». D'autres déclarations de syndicalistes non moins importants, abondent dans ce même sens. Or, selon la nouvelle grille des salaires qui devra remplacer le désormais ancien régime, les hausses de salaires atteindront jusqu'à 6000 DA. À cela, s'ajoutent également les revalorisations dues à la défiscalisation des salaires, à travers la suppression et/ou diminution des charges de l'IRG. Les chômeurs algériens ont, également, bénéficié pour la première fois dans l'histoire du pays, d'une allocation chômage consistante, comparativement à ce qui se fait dans le Monde arabe et ailleurs. Il ne faut pas, non plus, perdre de vue ces mesures corollaires, dont certaines sont prises dans un background pour atténuer les effets de l'inflation mondiale. Le maintien des subventions publiques, malgré les difficultés financières auxquelles faisait face le pays, il y a quelque temps. Des mesures édictées par le président de la République, afin de faire face à l'inflation mondiale, qui a également touché le pays à travers les produits de grande nécessité. Ils sont des millions de travailleurs algériens à ne pas avoir bénéficié des deux dispositions, étant donné que la révision du point indiciaire ne touchera que les fonctionnaires affiliés à la Fonction publique. Pourtant, nous n'avons pas assisté à une telle levée de boucliers de la part des différents corps et profession concernés par les mesures d'allégement ou de suppression de l'IRG pour les bas salaires. Quelle lecture pourrons-nous faire de telles déclarations de la part de représentants syndicaux censés patienter davantage avant de se prononcer aussitôt sur cette mesure' Qu'est-ce qui pourrait motiver une telle attitude agressive et revendicatrice à outrance' Ne doit-on pas se focaliser sur l'essentiel, à savoir l'amélioration des résultats, lancer la réflexion sur les aspects liés à la pédagogie, au recyclage et à la formation de l'encadrement pédagogique, la refonte ou l'amélioration des programmes, etc. Autant d'éléments qui pourraient focaliser l'attention du corps enseignant, en attendant de résoudre les questions pendantes, à travers le dialogue et la concertation graduelle et continuelle' Alors qu'ils continuent de percevoir leurs salaires, les enseignants continuent de refuser de libérer les notes et les évaluations des deux trimestres écoulés. Un fait gravissime tant d'un point de vue éthique, que d'un point de vue pédagogique. Ces derniers restent sourds aux appels des parents d'élèves qui ne savent plus à quel saint se vouer, tant il est vrai que leurs progénitures ne peuvent savoir s'ils ont bien ou mal travaillé. Alors qu'il reste un seul trimestre à creuser encore, les enseignants grévistes maintiennent le suspense en continuant à appliquer la rétention des notes. Notons que le décret présidentiel n° 22-138 du 28 Chaâbane 1443, correspondant au 31 mars 2022, modifiant le décret présidentiel n° 07-304 du 17 Ramadhan 1428, correspondant au 29 septembre 2007, vient d'instituer une nouvelle grille des salaires aux 2,6 millions d'affiliés à la Fonction publique.
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