Les fans algériens au rendez-vous

Décidément, ils sont partout ces supporters algériens. Ils ne reculent devant rien pour rester derrière leur sélection nationale. Porto Alegre, hier, un jour historique pour les Verts qui s'apprêtent à disputer un huitième de finale de coupe du monde face à l'Allemagne. L'effervescence et la tension sont montées d'un cran chez les fans algériens, ici présents au Brésil. La plupart ont rejoint la ville de Porto Alegre avant-hier et hier, tandis que les derniers arrivés, ceux se trouvant à Camboriu, une ville distante de 530 km de Porto Alegre, ont rallié la ville de Gremio, dès ce matin, pour assister à ces retrouvailles alléchantes. Ni les mauvaises conditions climatiques qui sévissent actuellement dans cette ville du sud du Brésil, ni le jeûne, ni la fatigue après un long voyage, n'ont refroidi leurs ardeurs pour venir prêter main forte aux Bougherra and Co. Le fait de jeûner au Brésil ne semble guère déranger ces inconditionnels qui se disent prêts et heureux d'apporter leur soutien aux Fennecs. « Où est le problème ' Pour notre équipe, on est prêt à tous les sacrifices. On jeûnera tout le ramadhan ici, s'il le faut. Le plus important, c'est que notre équipe gagne », nous a affirmé un fan qui a dû passer une nuit blanche pour rallier la ville de Porto Alegre. Un autre qui l'accompagnait est du même avis. « Qu'il pleuve ou qu'il neige, peu importe les conditions, l'essentiel est de leur apporter leur soutien indéfectible surtout dans des moments pareils », dira-t-il enthousiaste. Dispersés dans plusieurs hôtels dans la ville de Porto Alegre, les supporters algériens se sont retrouvés aux environs de 13h (heure locale), soit quatre heures avant le coup d'envoi, pour se diriger tous ensemble vers le stade Beira Rio où ils ont créé une ambiance formidable. D'ailleurs, aux alentours du stade, certains se sont prêtés volontiers au jeu de taquineries avec leurs homologues allemands venus en grand nombre, faut-il le souligner.Ceux n'ayant pas encore obtenu le billet d'entrée au stade cherchaient à se procurer le fameux sésame au marché noir auprès de revendeurs qui se faisaient toutefois rares. A ce propos, il faudrait savoir que le marché noir ici au Brésil est fortement réprimandé par la police. Les rares supporters algériens qui ont la chance de se procurer un ticket, on dû débourser des sommes faramineuses allant de 200 dollars à 1.000 dollars. C'est le cas de Mohamed Djaâfri, un fan venu de Boston (Etats-Unis), qui a dû débourser 200 dollars pour pouvoir accéder au stade. « Je n'avais guère le choix. Si on m'avait dit de payer plus, je l'aurais fait malgré moi. ç'aurait été vraiment bête de faire le déplacement jusqu'ici et ne pas assister à un tel rendez-vous historique », a-t-il reconnu.En revanche, de nombreux fans algériens venus eux aussi de loin n'ont pas eu cette chance car n'ayant pu accéder à l'enceinte du Beira Rio, faute de ticket. Certains, dépités, ont même dû rebrousser chemin et rejoindre l'hôtel pour suivre le match sur le petit écran.