Algérie

Les familles volent la vedette



Les familles volent la vedette
Venues d’Alger, Constantine, Oran, Batna, Biskra et de différents endroits de l’hexagone, de nombreuses familles ont marqué la septième soirée du festival de Djemila. Faisant fi des réactions de certains esprits boîteux qui ont tout fait pour les décourager, les familles qui s’en sont donné à cœur joie ont, le moins qu’on puisse dire, donné une belle image du pays qui hume la vie et la joie. Bravant les «regards» et les sifflets d’une partie du public faisant l’amalgame entre un stade ou plutôt une arène de football et un espace de chant et de danse, les familles qui méritent à l’occasion un chapeau ont marqué des points.   Mettant entre parenthèses l’hostilité d’un environnement pas du tout habitué à ce genre d’activité artistique, la gent féminine dont la majorité était voilée a accompagné avec une certaine aisance les jeunes chanteurs issus d’«Alhanae Oua Chabab» et «Star Acadamie Lebanon» : «L’extraordinaire prestation des familles qui ont brisé un autre tabou est un sacré coup porté aux intolérants, ne manquant aucune occasion pour envoyer le pays vers l’ornière. C’est à travers ce genre de manifestation culturelle organisée au niveau du pays profond que l’Algérie pourra retrouver son statut de terre accueillante, hospitalière et tolérante, car l’acceptation d’autrui est un signe de développement et d’émancipation», dira Mourad, un médecin de Constantine, ravi par la production des familles qui ont été à la hauteur du spectacle offert des heures durant par Abdallah El Kourd, Lamia, Adel Daoud et Amel Sekkak (lauréat de la dernière édition d’«Alhane Oua Chababe»). Avec une voix sublime et une maîtrise presque parfaite de son instrument, Abdallah El Kourd a besoin d’une attention particulière, car il représente un projet d’un artiste de renom, qui a subjugué le public qui l’a longtemps ovationné. Mourad, notre interlocuteur qui revient à la charge ne s’empêche pas de mettre le doigt sur le site qui ne se prête pas pour ce genre de manifestation : «Il ne faut pas se voiler la face, ce site d’une incommensurable valeur historique n’est pas approprié pour ce genre d’activité. Les autorités de la wilaya qui ont milité  pour pérenniser   la manifestation doivent penser à la réalisation d’un théâtre de verdure à Djemila, car à la longue on risque d’abîmer l’actuel site, un patrimoine culturel mondial.» Le passage du Tunisien Ahmed El Cherif, l’autre promu de «Star Academy» a, à travers ses tubes Ayni Fi Aynak, Aal Waaed Ya Kamoon et Hiya Nazra, donné une autre dimension à la soirée caractérisée par la belle initiative de Khaïra, la chargée de la communication à l’ONCI qui n’a ménagé aucun effort pour permettre aux journalistes d’interviewer les vedettes présentes. La sortie de Khaïra a été saluée par la corporation n’ayant, pour une fois, trouvé aucune peine à travailler. La production du Libanais Joseph Attieh, qui se produit pour la première fois en Algérie, a donné un autre souffle à la soirée ponctuée par un style debka, purement libanais. Le chanteur, qui a repris son fameux tube El Hak Ma Bimout dédié au Liban, n’a pas oublié de partager la joie des Algériens ravis par la victoire de l’équipe nationale militaire au Brésil.


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