Algérie

Les familles victimes du terrorisme montent au créneau



Depuis quelques jours, le bureau de l'association des familles victimes du terrorisme, sis au siège de la wilaya de Constantine dont l'organisation nationale est présidée par Mme Flici est assaillie par de nombreuses familles et ayants droit des victimes du terrorisme. Hier encore, le siège de la wilaya a connu l'effervescence, durant toute la matinée et les membres de ces familles, essentiellement des femmes, s'étaient rassemblés, tôt le matin, exigeant d'être entendus par les responsables du bureau de leur association. Selon les déclarations de quelques-unes d'entre elles, leurs revendications se résument à des problèmes d'embauche pour leurs enfants, de logement, et ont profité de l'occasion pour dénoncer «leur marginalisation et leur abandon par leur association nationale des familles des victimes du terrorisme. Mis à part le salaire versé par l'Etat, elles ne bénéficieraient, selon leurs affirmations, d'aucun autre avantage. Aujourd'hui, font-elles remarquer, leurs ayants droit ont grandi et leur prise en charge pose problème: scolarité, travail, etc... «La loi nous concernant, se plaint une mère de famille au bord des larmes, prévoit, pourtant, qu'arrivé à un certain âge l'enfant d'une victime du terrorisme a droit à l'embauche prioritairement et à la place de son père, mais nous rencontrons beaucoup de difficultés auprès des employeurs». Et d'ajouter «d'autre part, on nous a octroyé des logements, mais lorsqu'on s'est présenté pour les acheter on nous a exigé des sommes au-dessus de nos moyens (17O millions de centimes l'unité). Et puis, il y a la question de l'indemnisation qu'on nous avait promise et qu'on attend toujours». Sur un autre plan, les familles des victimes du terrorisme refusent, désormais, d'être désignées sous ce vocable. Elles préfèrent celui de «victimes du devoir», qui serait «plus indiqué et plus juste, compte tenu du sacrifice consenti par nos maris et nos enfants», souligne une autre femme. Décidées à se faire entendre, les plaignantes font valoir que leurs problèmes ne se posent plus dans les mêmes termes qu'avant car à présent leurs enfants sont en âge de travailler et leur prise en charge devient de plus en plus aléatoire. Les unes clamant justice à haute voix, les autres en pleurs, elles ont essayé vainement, hier, de se faire recevoir par les responsables de leur association de wilaya pour leur exposer leurs doléances.


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