Algérie

LES FAMILLES SDF, CES OUBLIEES DE LA SOCIETE A MOSTAGANEM



LES FAMILLES SDF, CES OUBLIEES DE LA SOCIETE A MOSTAGANEM
?' Ec?urant ! ?'Quel manque d'humanité!'', telles sont les paroles scandalisées de certains habitants du centre-ville lorsqu'ils se sont réveillés, hier matin, en voyant sous leurs fenêtres une famille avec trois petits enfants (5 ans, 8 ans et 11ans) qui avaient dormi dans la rue. Le père, un ex-policier, âgé de 43 ans souffrant d'une maladie, la mère, une femme ?'mesquine'' d'une quarantaine d'années, qui traîne derrière elle, trois petits enfants traumatisés, ne sait plus où donner de la tête, entre la maladie de son mari, le pain du jour pour ses enfants et l'obscurité de la nuit qui la guette avec les griffes d'un hiver qui s'annonce très froid. Depuis plus d'une semaine, cette famille se ?'déchire'' dans la rue. Enquête :Menad Abdelkader, 43 ans, est sans domicile fixe. Il loge avec son épouse et ses 3 enfants dans la rue, la plupart du temps et chez ceux qui veulent bien les accueillir et les héberger de temps à autre. SDF, il espère que son cri de détresse pourrait bien l'aider à trouver un responsable sensible aux cris de douleurs de sa famille pour l'aider à trouver un logement.Malade et sans emploi depuis qu'il a été radié des rangs de la police en 2003, Menad Abdelkader vient solliciter notre journal pour raconter son terrible itinéraire avec sa famille et narrer sa descente aux enfers. Accompagné de sa femme et de ses trois enfants, Keltoum 11 ans, Abderrahmane 8 ans un enfant malade qui nécessite des soins 3 fois par jour et ce quotidiennement : à savoir l'introduction d'une sonde rectale qui lui permet une meilleure évacuation de ses selles et Zakaria 5 ans. Le père raconte. "Tous les trois enfants que voici ont arrêté l'école en raison de leur déplacement perpétuel et continuent d'errer d'un endroit à l'autre, d'un appartement à un autre, d'une famille à une autre etc".... Sans logement, humiliée, fatiguée et au bout du rouleau la maman des trois enfants demande seulement un logement pour réunir et stabiliser sa famille et sauver ses enfants. Ce chef de famille, fatigué, lui-même malade ayant subi une intervention chirurgicale du ?'Pneumothorax'' à laquelle il a rechuté, désemparé raconte ses "galères" liées au logement et son quotidien de SDF. Et comme un malheur ne vient jamais seul ce pauvre Monsieur est sans travail et sans aucune ressource pour aider sa famille et subvenir à ses besoins vitaux. Son souci majeur c'est de trouver un logement pour lui, pour sa femme et ses trois enfants. Mais le voilà alors obligé d'errer d'appartement en appartement à Mostaganem, et parfois chez des personnes bienfaitrices prêtes à accueillir sa famille pour un moment seulement.Il raconte : "je vis dans la rue et j'erre d'appartement en appartement, de famille en famille"« Tout a commencé quand en 2001, j'ai été sommé d'évacuer le logement qui se composait d'une pièce que j'occupais au 15 rue Senouci Adda à Mostaganem et qui menaçait ruine. Bien avant, le 15/12/1995, j'avais déposé un dossier de logement auprès de la Daïra de Mostaganem et qui est resté sans suite à ce jour. La descente aux enfers a commencé en 2003 quand j'ai du quitté la police, et que je me suis retrouvé à Mostaganem sans logement et sans travail. Alors j'ai commencé cette vie d'errance me logeant avec ma famille n'importe où et dans n'importe quelles conditions. » Il ajoute « qui aurait pu croire qu'une demande de logement social, déposée il y a prés de 20 ans allait rester sans réponse. » Il m'arrive souvent que la nuit, des policiers interviennent pour m'héberger dans une auberge pour y passer la nuit et le lendemain rebelote. Aucun soutienM. Menad déclare avoir déposé des dossiers de logement un peu partout, au niveau des institutions locales concernées à Mostaganem, et dont il détient les copies à toutes fins utiles. Il dit que toutes les voix de recours possibles ont été épuisées, qu'il a saisi entre autre le chef de Daïra, le DAS, l'APW de Mostaganem, Le ministère de la solidarité, le ministère de l'intérieur, le premier ministre en l'occurrence M. Sellal, mais en vain, aucune réponse, absolument rien, le "black out" total et retour à la case départ. Les larmes aux yeux ce père de famille nous dit : « Comment vous décrire cette situation déplorable que nous vivons ma famille et moi. Dans la rue, je peux vous jurer que c'est l'horreur, l'insécurité, la crainte, la peur je ne le souhaite à personne de vivre ce calvaire. Je me demande si je suis condamné à vivre éternellement cette situation et me battre pour trouver un abri le soir venu et de quoi nourrir ma famille tous les jours ' »Les enfants témoignentLe plus petit des enfants Zakaria 5 ans au visage angélique me demanda innocemment, « c'est vous qui allait nous donner un logement, il ajoute quand pourrons-nous rejoindre l'école. » Je lui répondis non mon petit je vais transmettre votre message par le biais de notre journal, il y aura bien quelqu'un qui le lira et qui vous aidera si Dieu le veut à trouver un logement. Sa maman me dit, « vous savez, mes enfants ne parviennent pas à trouver leur équilibre. » On peut le deviner aisément, rien qu'à voir cette famille dans un pareil état qu'elle vit une vie de galère, de squat en squat, de lieu en lieu et des enfants perturbés dont l'avenir est terni et incertain. Abderrahmane l'enfant malade dit : « Dans la journée, on marche, on sillonne la ville dans tous les sens, il demande quand pourrait-il reprendre sa scolarisation.» Quant à Keltoum la fille ainée qui a perdu tout un trimestre de l'année en cours, souhaite que le problème du logement soit réglé et qu'elle puisse rejoindre son établissement scolaire afin de reprendre ses cours. "En effet, lorsque l'on n'a pas un travail, un logement, pas de quoi se nourrir c'est le vrai cauchemar" dit Menad , malgré cette déception, il continue à solliciter tout le monde, espérons qu'une main lui soit tendue et qui lui apporterait un toit et une vie normale. Ce qui fait que ses enfants pourraient aller à l'école ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.




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