Algérie

Les familles nécessiteuses dans le désarroi



Les familles nécessiteuses dans le désarroi
Premier jour de Ramadhan et premières tracasseries. A Bordj El Bahri, des personnes s'agglutinaient samedi à l'extérieur de l'ancien centre culturel où furent transférés les bureaux des services techniques. « Ce sont ces mêmes services qui sont chargés de l'opération couffin du Ramadhan. L'APC aurait pu faire rentrer les citoyens et les réunir dans la cour et ainsi leur éviter l'humiliation ». Khaled, habitant de l'ex, Cap Matifou, assure que les services sociaux de l'APC pouvaient s'y prendre plus tôt. Même spectacle de désolation à l'APC de Bordj El Kiffan, ouverte à l'occasion, où des gens ont été « parqués » à l'extérieur du bâtiment administratif. Ce constat désolant n'est pas seulement perceptible à la périphérie de la capitale mais aussi dans des APC du centre-ville où rien n'a été épargné aux familles. L'APC de Sidi M'hamed a alloué 1,200 milliard de centimes à l'opération de solidarité. Plusieurs familles ont fait le pied de grue devant le siège de la commune à la fin de la semaine dernière. « Très tôt le matin, une foule était devant la porte de L'APC, en attente, afin de percevoir la prime de secours, disent certains, et le couffin de Ramadan, disent d'autres. L'honneur et la dignité des citoyens de la commune de Sidi M'hamed se vendent-ils au prix de 5000 DA ' », s'interroge agacé le président du comité de quartier Al Ahrar de Sidi M'hamed qui s'indigne de l'accueil réservé aux nécessiteux. « On est censé recenser les familles pauvres et leur attribuer la prime du couffin de Ramadhan. Que fait le service social ' », poursuit-il. L'APC, selon lui, aurait pu confier la tâche aux comités de quartier qui connaissent les familles qui sont dans le besoin. « Pourquoi faut-il qu'ils abaissent les gens pour enfin leur attribuer ce qui leur revient justement de droit. Des solutions sont possibles. L'APC pouvait recenser les familles nécessiteuses et attribuer la prime par voie postale du moment qu'un dossier doit être au préalable déposé auprès du service social », assure-t-il. L'humiliation est partout visible, dans les bureaux de poste et les banques qui ont manqué ces derniers jours de liquidités, affirme-t-on. Samedi, ce sont des files d'attente de « retardataires » qui n'ont pas retiré leur argent des bureaux de poste. Cette situation a coïncidé avec la visite de travail du ministre de la Poste et des TIC à Alger, à l'occasion de laquelle des bureaux de poste devraient être inaugurés.. L'ouverture de ces structures, « dans les zones à forte concentration humaine », ne réglerait pas le problème des chaînes qui s'étirent et des mauvaises prestations.


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