Avant-hier jeudi, plusieurs dizaines de personnes, issues principalement des familles Merzouki qui ont vu plus de 150 hectares de leurs terres agricoles englouties par le projet de cette zone industrielle, et plus de 90 autres hectares en cours d'expropriation pour les besoins d'extension de cette même zone, qui atteindra à terme, plus de 400 hectares, ont essayé de se rapprocher du Premier ministre qui était sur les lieux mais en vain.D'après le représentant de ces protestataires, Mourad Merzouki, l'action de protestation a été organisée d'une manière pacifique, avec des drapeaux nationaux brandis et des pancartes dans lesquelles étaient écrits les articles de loi et autres décrets de la République algérienne démocratique et populaire qui sont censés protéger ces terres agricoles.Lors de cette protestation organisée, les services de sécurité avaient empêché les protestataires de se rapprocher du lieu de rencontre du Premier ministre.Des éléments des services de sécurité à qui a été remise la requête avaient promis de transmettre le message au Premier ministre en essayant de prendre attache avec son protocole pour essayer d'arracher une entrevue avec le représentant de ces familles. Les protestataires, confiants, avaient longtemps attendu mais le Premier ministre était déjà parti.Après ce scénario, les protestataires étaient invités à se déplacer à l'auditorium de l'université de Bouira où Sellal devait rencontrer la société civile dans l'après-midi. Mais, là encore, ce n'était qu'une manière de les déjouer puisque pour pouvoir se rapprocher seulement du périmètre de l'université, il fallait être muni d'un badge en guise d'invitation. Chose que Mourad et ses camarades n'avaient pas.Le Premier ministre est reparti sans qu'il n'entende les cris de douleur de ces familles spoliées de leurs terres ancestrales. Pourtant, lors de son discours au niveau de l'auditorium, il ne cessait de parler d'une Algérie sociale, démocratique et fraternelle. Et plus que tout, il avait insisté à plusieurs reprises sur le caractère agricole de la wilaya et la nécessité de sauvegarder ses terres et les fructifier.Il ne savait sûrement pas que ses gardes, ceux qui sont censés rehausser son image et l'image de l'Algérie qu'il incarne, venaient justement durant la même journée de le contredire et de le ternir à son insu.
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Posté Le : 18/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y Y
Source : www.lesoirdalgerie.com