Algérie

Les familles expropriées crient leur colère MISE EN SERVICE DU BARRAGE DE DOUERA



Les familles expropriées crient leur colère                                    MISE EN SERVICE DU BARRAGE DE DOUERA
Criant leur colère, les contestataires dénoncent cette politique du deux poids, deux mesures à leur encontre.
Les services du ministère des Ressources en eau, ont-ils commis une erreur d'appréciation dans le traitement du litige qui oppose depuis quelques années la tutelle aux 255 familles expropriées de hai le Vieux moulin de Douéra' C'est ce que nous ont déclaré, en tout cas, la plupart des personnes que nous avons rencontrées hier, alors qu'elles observaient un sit-in de protestation devant le ministère. Criant leur colère, les contestataires dénoncent cette politique de deux poids deux mesures qui consiste à indemniser certains propriétaires au coût de 2000 DA le mètre carré la surface dont ils ont été dépossédés, et à dédommager d'autres à raison de 20.000 DA le mètre carré la parcelle leur ayant été rachetée.
Exhibant une copie de la lettre adressée par Ahmed Ouyahia, premier ministre, au ministre des Ressources en eau, le 10 août 2011, Maâmar Sahari, un des porte-parole du mouvement, nous a fait part de ce problème, en indiquant qu'au prix qui lui a été proposé, à savoir 2000 DA le mètre carré, il ne pourra ni se reloger, ni pouvoir récupérer les 591 mètres de terrains que l'Etat lui a expropriés. «A Douéra, vous ne trouverez pas un lot de terrain à moins de 20.000 DA le mètre carré. Dans le cadre de la mise en service du barrage, l'Etat m'a offert 2000 DA, une somme que je trouve nettement en deçà des prix pratiqués sur le marché.» Se disant qu'il n'est pas contre le projet, ce propriétaire ne demande qu'une seule chose: que les services domaniaux revalorisent les coûts des terrains agricoles appartenant aux 255 familles concernées. Dépossédés de prés de 28 hectares, les Bouallal font partie des familles qui ont été le plus touchées par les opérations d'expropriation.
Selon Abdelkader, les Bouallal sont des pionniers et leur implantation dans la région remonte à plusieurs siècles. Faisant partie des contestataires qui ont investi, dimanche, les abords du ministère pour faire entendre leurs voix, il avoue ne pas comprendre «pourquoi ce n'est qu'en 2009 qu'on nous a saisi officiellement, alors que les opérations d'expropriation ont commencé, en 2004». S'insurgeant, à son tour, contre ce qu'il qualifie de régime discriminatoire, M.Bouallal affirme qu'on lui a délivré deux arrêtés et fixé deux prix. «Dans le premier, la parcelle qui m'a été expropriée a été évaluée à 100 DA le mètre carré. Dans le second arrêté, l'Etat me propose 1200 DA pour l'autre parcelle de terrain happée par le barrage», nous a-t'il révélé. Ne comprenant pas pourquoi on a racheté à certaines familles leurs terrains à raison de 20.000 dinars le mètre carré, il demande une revalorisation au moins égale à celle-ci, sinon supérieure parce que, selon lui, les prix des terrains agricoles ont nettement augmenté ces dernières années. Hocine Nacef n'est pas allé par trente-six chemins. Il sollicite des pouvoirs publics qu'ils lui paient au prix du marché les 1020 mètres carrés qui lui ont été expropriés ou alors qu'on les lui restituent même dans un autre lieu, une autre commune. Considérant lui, aussi, qu'il a été spolié, un protestataire demande qu'il soit revalorisé au même titre que les dix-huit familles auxquelles on a proposé un prix de 20 000 dinars le mètre carré.


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