Algérie

Les familles des victimes du terrorisme menacent de saisir les tribunaux internationaux



Les familles des victimes du terrorisme menacent de saisir les tribunaux internationaux
Réagissant aux dernières informations faisant état d'une éventuelle amnistie générale en faveur des exterroristes islamistes, les membres de l'Association des victimes du terrorisme menacent de saisir les tribunaux internationaux.«Nul n'a le droit de s'exprimer en notre nom ou de pardonner à la place des familles victimes du terrorisme», ont-ils expliqués. Plusieurs informations et rumeurs ont circulé ces derniers jours autour d'une éventuelle amnistie générale en faveur des ex-terroristes islamistes. Certaines sources parlent même d'un éventuel retour de l'exparti dissous sur la scène politique. A en croire les déclarations d'EL-Hachemi Sahnouni, les ex-membres du Front islamique du salut auraient été autorisés à tenir un congrès. A travers ce rassemblement, les congressistes devraient donner une autre appellation à l'ex-parti, seule condition pour recevoir l'agrément et de participer de nouveau à la vie politique, a ajouté El-Hachemi Sahnouni. Cela veut dire que Moussa El-Hadj reviendra El-Hadj Moussa dans le cas où cette procédure serait concrétisée. Si le nom du mouvement change, les militants et surtout l'idéologie resteront les mêmes, ce qui constitue une grande menace pour la sérénité et la sécurité du pays. Les décideurs à l'origine de cette scabreuse initiative ne savent certainement pas que par le biais de cette procédure, ils risquent de reproduire en Algérie un scénario similaire aux années 1990. Quel que soit l'appellation qui sera donné à l'ex-parti dissous, ce sont des milliers de militants et de sympathisants pour ne pas dire des millions qui adhéreront de nouveau à ce mouvement. Tout le monde sait que ce ne sont les compétences ou le programme politique «brillant» des dirigeants du parti dissous qu'attirent les milliers des citoyens. Sans l'instrumentalisation de l'islam, les mêmes dirigeants ne seront même pas capables de se faire élire à la tête d'une commune. Ce n'est pas uniquement en Algérie que des «politiciens » qui n'ont rien à voir avec la politique instrumentalisent l'islam pour arriver au pouvoir. Nous avons déjà vu ce qui s'est passé en Iran, Tunisie et en Egypte où les islamistes ont profité des soulèvements populaires pour s'emparer du pouvoir. Les informations faisant état d'une éventuelle amnistie en faveur des ex-terroristes a jeté la colère chez les familles des victimes du terrorisme qui parlent de «trahison» et qui n'ont pas manqué de menacer de recourir aux tribunaux internationaux si toutefois une éventuelle amnistie sera accordé aux ex-terroristes. Ces derniers ont expliqué qu'il est inadmissible que les «égorgeurs» qui ont échappé à la justice se fassent aujourd'hui blanchir. «Nul n'a le droit de s'exprimer en notre nom ou de pardonner à la place des familles victimes du terrorisme», ont déclaré nos interlocuteurs. «Si les dirigeants actuels voulaient reconvertir les exterroristes en "moudjahidine", c'est leur problème. En ce qui nous concerne, notre décision est claire et irréversible, ils resteront toujours les assassins de nos époux, épouses, frères et soeurs, de nos parents et de nos enfants», ont-ils ajouté. «Dans le cas où les criminels et les assassins seront blanchis, c'est vers les tribunaux internationaux qui nous nous dirigerons.» Nous avons appris de la part d'un responsable d'une organisation que plusieurs familles des victimes du terrorisme ont quitté le pays et qu'elles n'attendent que cette amnistie pour se déposer leurs dossiers devant les tribunaux internationaux. En réponse à l'une de nos questions sur un éventuel compromis qui pourrait avoir lieu entre les représentants des organisations du terrorisme, nos interlocuteurs étaient furieux : «Arrêtez de dire n'importe quoi, s'il vous plaît. Nous n'imaginons jamais Mme Fatma-Zohra Flici, Mme Rabha Tounsi ou autres responsables d'une quelconque association ou organisation des victimes du terrorisme accepter une telle trahison. Néanmoins, elles sont libres de le faire, en leur nom personnel, mais pas au nom des familles des familles des victimes du terrorisme.» A ce même sujet, nos interlocuteurs ont indiqué qu'ils étaient en colère lorsqu'ils ont entendu parler le Premier ministre de l'ensemble des victimes de la tragédie. «M. Sellal doit comprendre qu'il y a une très grande différence entre les familles victimes du terrorisme et les parents et proches des terroristes abattus par les forces de sécurité au cours de la décennie noire, a indiqué M. L. Rabah, victime du terrorisme. Il doit apprendre à ne pas mettre l'ensemble dans le même sac.» Il faudrait signaler que certains membres de l'ex-FIS ont démenti les propos de Hachemi Sahnouni, indiquant qu'ils n'ont rien reçu de concret pour l'instant de la part des autorités au sujet du Congrès des exdirigeants du FIS. Cependant, Ali Belhadj et plusieurs autres de ces acolytes refusent à ce que l'appellation de leur mouvement soit changée. «Nous retournerons sur la scène politique et avec le nom d'"el-djabha"» ont-ils indiqué. Pour l'instant, aucune réaction n'a été enregistrée de la part du gouvernement à ce sujet. Attendons pour voir.




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