Algérie

Les familles «décidées à camper» jusqu'à leur libération




«N'est-il pas inadmissible que des femmes et des enfants dorment à  la belle étoile, parce qu'on refuse de les écouter '» Ce cri d'indignation et de douleur est celui de Mme Kahli, sœur d'un des membres de l'équipage du vraquier MV Blida. Les familles de ces 17 marins, retenus captifs depuis plus de six mois par des pirates somaliens, observent, depuis la journée de dimanche, un sit-in «illimité» aux portes de l'armateur.
«Nous étions une vingtaine. Et nous resterons là tout le temps qu'il faudra», affirme Mme Kahli. Bien décidés à  poursuivre leurs actions, les proches des prisonniers assurent qu'ils ne feront «pas marche arrière» et ne quitteront le perron de l'IBC qu'une fois «les marins à  la maison». Pourtant l'épreuve a été plus qu'éprouvante. «Ça ne va pas du tout. Nous avons passé une nuit blanche, dans la rue, comme des mendiants. N'est-ce pas une honte '» s'exclame Mme Kahli, jointe hier par téléphone. D'autant plus que les «campeurs» étaient surtout des femmes et des enfants. «Il y avait même la mère, âgée de 80 ans, du marin Melouani !» ajoute-t-elle, hors d'elle. «Quitte à  en tomber malades, à  en mourir, nous ne décamperons pas. Que l'on nous donne au moins des garanties que les négociations avancent. Que l'on nous avance de vraies informations. Car nous sommes déroutés et ne faisons plus confiance aux discours que l'on nous sert depuis près de 7 mois», déplorent les proches des marins. 


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