Algérie

Les familles de la Cave sise au 5 rue «Sayam Mohamed» à Monté Carlo craignent l’oubli



Une centaine de personnes vivant à l’horloge d’un effondrement annoncé Les élections ont eu lieu, et les protagonistes de la campagne électorale n’ont ménagé aucun effort dans l’innovation de leurs slogans, pour charmer les voix des électeurs, le 29 novembre dernier. Les nouveaux élus du peuple, ont pris le pouvoir et occupé les nouvelles assemblées locales mais les préoccupations des citoyens restent les mêmes et ne changent pas. Leurs besoins restent vitaux et ne se hissent même pas aux rangs des droits fondamentaux garantis par la constitution à savoir, l’éducation, la santé et un logement décent. En effet, une bonne proportion de la population oranaise n’aspirent plus à un toit décent, comme le stipule la constitution, mais convoite un toit sécurisant qui les rapproche de la vie, plutôt que de la mort. Cette approche est loin d’être exagérée, lorsqu’on sait qu’annuellement, des dizaines de personnes périssent sous les décombres de leurs propres toits. C’est ainsi que la principale préoccupation pour la grande majorité des citoyens de cette ville, reste le vieux bâti, et aucune assemblée locale ne peut prétendre réussir son mandat, sans prendre sérieusement ce dossier en charge et épargner aux milliers de familles, le risque de choisir entre une mort certaine qui plane sur leurs têtes, ou de devenir du jour au lendemain, des sans abris. Un défi qui n’est pas difficile à relever, lorsqu’on voit en France, par exemple, qu’une simple association «Les enfants de Don quichotte» a réussi à faire inscrire officiellement, une loi portant le droit opposable au logement, et l’Algérie n’a rien à envier à la France en matière de ressources naturelles créatrices de richesses. Mieux encore, le nombre de logements inoccupés en Algérie est égal au nombre de déficit en logements et les candidats à la rue se chiffrent à Oran, seulement, à près de 6000 ménages. Les habitants de la cave de l’immeuble sis au 05 rue Sayam Mohamed, mitoyen à la Cité Monté carlo, illustrent suffisamment et parfaitement cette dramatique problématique dont souffre les milliers de ménages de notre peuple. Chaque jour au réveil, ils remercient dieu d’être toujours parmi les vivants. Cette cave est, bel et bien, un espace occupé illicitement par une vingtaine de familles, mais son existence n’est pas plus récente que celle des dizaines de bidonvilles qui ont vu le jour à Oran et ont disparu en moins de 05 ans. Bien au contraire, certaines de ces familles au nombre de 07 à 08 personnes y vivent depuis près de vingt années. Les services techniques de la protection civile avaient établi à plusieurs reprises, un état des lieux critique et alarmant sur la situation de ces familles et avaient recommandé, par conséquent, une prise en charge de ces ménages. Une injonction qui, vraisemblablement, n’a pas été suivie d’actes d’exécution et attendent éventuellement la survenue d’un drame, comme celui d’El Hamri, pour qu’elle voit le jour. Cette cave avait subi, lors des dernières intempéries, un important effondrement d’une partie du plafond qui a failli avoir des conséquences fâcheuses, n’était-ce la vigilance des citoyens. Les éléments de la deuxième sûreté urbaine s’étaient même dépêchés sur les lieux, pour faire leur constat. «Les services de la protection civile nous ont remis une attestation d’intervention. Les services techniques du secteur urbain nous ont certifié noir sur blanc, que notre situation était une vraie bombe à retardement» dit Mme Khadidja, mère d’une famille habitant cette cave depuis plus de 17 ans. Avec les dernières intempéries, la situation a sérieusement empiré avec les grandes infiltrations des eaux qui ont failli inonder la cave, et noyer ceux qui étaient dedans. Ces familles, comme des milliers recensées à Oran, réitèrent leur appel au secours et attirent l’attention des nouveaux élus du peuple, quant à l’urgence de leur cas. Le drame d’El Hamri semble avoir anticipé la réflexion sur la création d’un centre d’hébergement au profit des sinistrés, à travers le programme de constructions de chalets, à l’instar de ce qui a été fait à Boumerdès. Reste à espérer, que la réflexion sur une telle initiative ne prendra pas des années, avant de se voir concrétisée sur le terrain. Amel S.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)