Les familles de disparus, par la voix des associations «SOS-disparus» et «Collectif des familles de disparus», interpellent les partis à faire cas de la question des disparus dans leur campagne pour les législatives.
Quelques dizaines de parents de disparus ont observé, hier, un sit-in au niveau du jardin situé en face de la Grande Poste à Alger. Entourés de quelques agents de l'ordre, les manifestants, des femmes pour la plupart, sont venus marquer cette journée qui coïncide avec l'ouverture de la campagne pour les législatives du 10 mai.
Les associations SOS-disparus et le Collectif des familles de disparus (CFDA), qui ont appelé à ce rassemblement, entendaient «sensibiliser» sur la question des disparus qui doit, selon ces associations, «trouver une place dans la campagne que vont mener les candidats aux élections législatives».
En clair, les familles de disparus n'entendent pas, une fois de plus, se taire afin que «la vérité sur les disparitions soit rétablie». «Les familles de disparus, soutenues par une frange de plus en plus large de la société civile (...), ne cessent de dénoncer l'impunité imposée par les autorités et ensuite par la charte dite de réconciliation nationale sur ce dossier», est-il souligné dans leur communiqué. Un des plus épineux en raison de la complexité qu'il présente, disent-ils.
Il est rappelé par ces associations que le dossier concerne plus de 8.000 cas de «disparitions forcées» durant la période dite de la «tragédie nationale». Pour le CFDA et SOS-disparus, «il appartient à la classe politique briguant un mandat de «représentation du peuple» de rompre avec le système établi et d'assumer pleinement un rôle de force de proposition pour mettre en place des mécanismes adéquats d'établissement de la vérité».
Par ailleurs, Il est fait appel à ce que les candidats prennent «conscience» de la nature «liberticide» de la réforme engagée en 2012, notamment la loi sur l'information et sur les associations. Et qu'il convient de proposer de nouvelles lois conformes aux libertés fondamentales, à la Constitution et aux conventions internationales.
«Où sont nos enfants'», «Rendez-nous nos enfants» scandaient les manifestantes brandissant des pancartes et des photos de disparus. Quelques mètres plus bas, les panneaux d'affichage des candidatures des partis politiques sont presque vides où seuls le FLN et le PNSD avaient collé les affiches de leurs candidats d'Alger, tôt dans la journée.
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S E K
Source : www.lequotidien-oran.com