Algérie

Les familles accusent



Les familles accusent
Causes ? Les familles des mineurs partis faire la guerre contre le régime de Bachar Al-Assad sont très remontées contre l'Etat français qu'elles accusent d'être en partie responsable de ce périlleux voyage en terre syrienne.Pour elles, il est inadmissible qu'un mineur puisse quitter le territoire français sans aucune autorisation parentale. Dans des déclarations à la presse, l'avocat de la famille de Sahra, une jeune fille de 17 ans, originaire de l'Aude, partie clandestinement en Syrie en mars dernier, n'a pas mâché ses mots à l'égard des autorités. «Nous considérons que l'Etat français a laissé partir une mineure sans l'autorisation de ses parents. Elle est partie pour la Turquie, qui est un pays limitrophe de la Syrie. On ne l'en a pas empêchée», a-t-il affirmé. Se référant au Code civil français, il a indiqué qu'un mineur n'a pas le droit de partir de chez lui sans autorisation. «Mieux, en Europe, la réglementation prévoit que les autorités doivent s'assurer qu'un mineur ne se déplace pas sans l'avis de ses parents», a-t-il poursuivi. Qu'à cela ne tienne, «la France a décidé, via une circulaire, de réinterpréter les textes européens. D'un contrôle systématique, on est passé à un contrôle quand on le juge utile. Alors que nous savons, depuis quatre mois, que des mineurs partent, via la Turquie, en Syrie», a-t-il déploré tout en annonçant l'intention de la famille de saisir la justice administrative pour faire reconnaître la faute de l'Etat. Sur un autre plan, les familles de ces mineurs sont outrées par le fait que la Toile regorge de sites et de blogs qui recrutent des «djihadistes». «Il faut que ça s'arrête, il est temps que les autorités mettent fin aux agissements de ces criminels qui se cachent derrière Internet», ont-elles réclamé. Lors d'un rassemblement organisé en février dernier par un collectif d'associations et d'habitants de Strasbourg contre «l'endoctrinement djihadiste», les participants ont souligné que la plupart des jeunes qui ont rejoint la Syrie ne fréquentaient pas la mosquée. «On ne les a pas vus se radicaliser (...) Ce n'est pas chez nous qu'ils ont eu ce discours, mais sur Internet», ont-ils fait remarquer. Ce qui est vrai, puisque la plupart des témoignages recueillis auprès des familles des mineurs parlent d'un endoctrinement via le Web en général, et les réseaux sociaux en particulier.




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