Algérie

Les faits sont les faits



Les faits sont les faits
Bien sûr, l'algérien s'inquiète comme tous les humains quand la sécheresse frappe à sa porte.Il a plu cette semaine. Il a même neigé sur les hauteurs, et si on doit encore faire confiance à la météo, le ciel sera encore plus généreux dans les jours à venir. Enfin, généreux, ce n'est pas évident, toujours et pour tout le monde. Bien sûr, l'algérien s'inquiète comme tous les humains quand la sécheresse frappe à sa porte. Sa vie n'est déjà pas très brillante quand les barrages sont pleins et les récoltes bonnes. Alors il imagine toujours «ce que ce sera» dans le cas contraire. Mais ces dernier temps, ça a surtout jasé sur «salat el istisqa», et les plus sarcastiques se sont demandés si le ministère des affaires religieuses n'aurait pas dû patienter pour organiser sa prière. Et s'éviter ainsi le flop de la dernière édition où, non seulement il a attendu les prévisions météo pour la lancer, ce qui a suscité l'indignation générale, mais en plus, le sol n'a eu droit qu'à quelques gouttes, avant que le soleil ne se réinstalle. Les plus «sérieux» ont prié individuellement et dans la discrétion pour que la pluie, la neige et le vent ne soient pas accompagnés d'inondations, d'isolements et de furies dramatiques. Parce que maintenant, c'est une «tradition».
Cette semaine, il a été aussi beaucoup question de football et de coupe du monde. Les Verts version Madjer ont «liquidé» le dernier match - anecdotique - des qualifications sanctionné par un nul contre le Nigeria, qu'on a quand même essayé de nous présenter comme une performance, du moins comme un beau présage pour l'avenir. Sur le terrain, on n'a rien vu qui puisse inciter à l'optimisme, surtout que les déclarations du sélectionneur, inquiétantes d'indigence, ne sont pas faites pour rassurer. Si ça peut faire une consolation, l'Italie n'ira pas non plus en Russie, mais ceci est une autre histoire. Comme la qualification de la Tunisie et du Maroc, que les algériens applaudissent sans qu'on ne sache vraiment si c'est par sincère sentiment de proximité ou par désir de narguer leurs propres dirigeants. Une autre tradition. On pensait que la série noire des enlèvements en Kabylie avait cessé, voilà que ça reprend. La semaine a été marqué par une disparition qui ressemble à un autre kidnapping du côté de Maatkas. Un jeune homme revenu d'une livraison d'huile d'olive à Alger a disparu avec son véhicule, et le dernier appel reçu par son frère de sa part indique qu'il a été empêché d'aller au bout de la discussion, ce qui peut être un indice quant à la nature de sa disparition, depuis. Certaines questions sont encore revenues et c'est normal, il n'y a rien de nouveau en la matière qui puisse les faire éviter.
Sinon, s'il faut absolument terminer sur un sourire, il y a Ould Abbès, devenu en quelques jours le copain de classe d'Angela Merkel et l'ami? post- mortem de Yasser Arafat. On commence à souhaiter qu'il n'arrête jamais.
Par Slimane Laouari
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