Algérie

Les FAD organisent des assises nationales de la démocratie



Refusant, par «principe», le dialogue auquel a appelé le président de la République dont elles contestent la légitimité de l'élection pour être, selon elles, le fruit d'un «coup de force», les forces de l'alternative démocratique comptent «riposter» par la tenue d'assises nationales de la démocratie le 25 janvier prochain.C'est ce que ce conglomérat composé du FFS, du RCD, du PT, du PST, de l'UCP et de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, aile que préside Me Noureddine Benissad, a retenu à l'issue d'une réunion, hier lundi.
Saluant, de prime abord, la mobilisation populaire qui se maintient après près d'une année pour exiger le départ du système, de ses symboles et de ceux qui l'incarnent, ces forces estiment que la pression exercée par cette mobilisation a permis «l'élargissement provisoire et partiel des détenus d'opinion». Elles réitèrent, dans la foulée, «l'exigence de la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, et la cessation de toutes les formes de répression».
Pour les forces de l'alternative démocratique, la situation née de ce qu'elles qualifient de «coup de force électoral», allusion à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier, exige une «riposte politique, rapide et cohérente avec les revendications du mouvement populaire».
C'est pourquoi elles comptent organiser, le 25 janvier prochain, des «assises nationales de la démocratie, devant regrouper tous ceux et celles qui agissent en faveur de l'alternative démocratique». Une rencontre qui aura pour objectif de «consacrer les principes, valeurs et fondements d'un Etat de droit, civil, social et démocratique», affirment les forces de l'alternatives démocratiques qui estiment que «l'avènement d'un ordre démocratique et social, tel que revendiqué par le peuple depuis le 22 février 2019, exige d'ores et déjà de disqualifier les faux dialogues et refuser de se laisser enfermer dans la démarche unilatérale du pouvoir».
Face au défi qui engage l'avenir de l'Algérie, la tenue d'une conférence nationale en vue du «changement radical du régime est un impératif de l'heure», estiment ces forces pour qui ce conclave aura à débattre des «mécanismes et de la nature de la transition et du processus constituant qui sont une nécessité absolue pour la réappropriation de la souveraineté du peuple».
Ces assises projetées donc pour le 25 janvier prochain, constitueront la seconde rencontre qu'organisent les forces de l'alternative démocratique qui, pour rappel, avaient tenu, le 26 juin dernier au siège national du RCD, une rencontre à laquelle ont également pris part des personnalités nationales et de nombreux représentants de la société civile.
Une rencontre à l'occasion de laquelle les participants ont «salué la mobilisation et la détermination du peuple algérien, plus que jamais décidé à imposer pacifiquement un changement radical du système autoritaire». Avec, ont-ils souligné également, la «nécessité de préserver le caractère pacifique, unitaire et national du mouvement populaire dans le but d'instaurer un processus constituant souverain, qui prend en compte les aspirations démocratiques et sociales de l'immense majorité du peuple».
Pour ces forces de l'alternative démocratique, le «caractère pacifique et unitaire des manifestations est l'expression de la maturité politique des populations. C'est également la cristallisation des luttes contre un système liberticide et anti social qui persiste dans le déni du droit et de la démocratie, et qui a dévoyé les aspirations du peuple algérien depuis l'indépendance du pays».
M. K.


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