Les factures d'eau n'arrivent toujours pas !

Grâce à l'apport évident du barrage de Béni Haroun qui commence à fonctionner, les foyers de Constantine sont copieusement alimentés en eau potable, comme ils ne l'ont jamais été, tant et si bien que certains usagers craignent pour leurs conduites, du fait de la forte intensité du débit.

D'ailleurs dans certains quartiers, dit-on, l'eau coule à flots dans les robinets, sur la chaussée et même sur les trottoirs.

Pourtant, les problèmes d'alimentation en eau ne sont pas entièrement réglés et certains quartiers continuent de faire figure de parent pauvre.

Au niveau de certaines rues de la vieille Casbah et de la rue Ben M'hidi, l'alimentation, nous disent des habitants, se fait au compte-gouttes. Sur les hauteurs de la ville, alors que la cité Loucif (ex-cité Gaillard) est alimentée normalement, en contrebas de cette localité accolée au CHU, tout un quartier continue de se plaindre d'une alimentation parcimonieuse. Au niveau de la rue Saïd Souici, tous les riverains affirment que la distribution se fait une fois par semaine, au mieux tous les quatre jours. Au niveau de cette même rue, deux écoles primaires qui comptent 1.000 écoliers sont également sevrées de ce liquide vital. De plus, ce qui dérange le plus et inquiète les familles, c'est le problème des factures qui n'arrivent plus depuis trois trimestres pour des raisons inconnues. Aussi, les concernés déclarent craindre de recevoir dans les prochains jours des factures plutôt salées, se disant désemparés et ne sachant plus à qui s'adresser.

Du côté de l'ADE, et malgré de nombreux appels, il n'a pas été possible de prendre attache avec le moindre responsable. Les secrétariats ou les standards nous répondent systématiquement que ces derniers sont «sur le terrain, ou alors absents pour raison de service...».