Les expropriés d'Ath Mansour crient au scandale

La région d'Ath Mansour, la partie située sur la wilaya de Bouira a connu une semaine mouvementée. Les citoyens directement concernés par le tronçon autoroutier «pénétrante de Béjaïa», ont bloqué la voie ferrée empêchant tout déplacement, depuis et vers l'est du pays. Le projet connaît un considérable retard depuis son inscription en 2005. Il se résume à 100 kilomètres linéaires, entre le point de jonction avec l'autoroute est - ouest, à Ahnif dans la commune de M'chedallah et la ville de Béjaïa. Le projet comprend aussi 46 oeuvres d'art entre 13 ponts, viaducs, sept échangeurs, 15 murs de soutènement. Le délai initial pour la réalisation était de 36 mois. Parmi les problèmes à l'origine de ce retard, celui soulevé par les habitants, paysans d'Ath Mansour. L'état dans le cadre du tracé a fixé la somme de 580 DA le m2 comme prix d'indemnisation des terrains touchés par l'expropriation. Pour les propriétaires des terrains, ce prix est ridicule. «Même en milieu rural, le prix du mètre carré constructible est 10 fois plus important que ce qu'on nous propose», nous a confié un citoyen. Les personnes touchées par l'opération d'expropriation avaient posé leurs doléances au ministre du secteur, lors de son passage à Bouira. «les habitants de la wilaya de Béjaïa ont bénéficié d'indemnisation plus consistantes. Nous accepterons de nous soumettre à la loi, quand elle sera identique pour tout le monde et équitable», nous affirma notre interlocuteur.