Algérie

Les exposants, ces grands absents


Une vue de l'exposition
La présente édition n'a vu l'exposition que de 40 entreprises nationales.
Les nouvelles taxes qu'a prévues la nouvelle loi de finances 2018 en termes d'importation ont eu des répercussions négatives sur le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC). «Le secteur a connu un arrêt net durant ce premier trimestre», a fait savoir hier Hocine Mira, commissaire du Salon international du numérique, de la communication, de l'information, de la bureautique et des télécoms (Sicom).
Hocine Mira qui s'exprimait en marge de l'inauguration de la 27ème édition du Sicom à la Safex a indiqué que la revue à la hausse des taxes relatives à l'importation a fait que les professionnels dans le domaine ne se sont presque pas approvisionnés en produits destinés à la revente et à la production. La preuve pour le commissaire du Sicom est la faible présence hier des exposants. «L'impact a été immédiat sur le ressenti du salon, en ce sens que plusieurs entreprises engagées se sont désistées, faute de visibilité pour la suite de leur activité», a-t-il déploré. La revue à la hausse et l'introduction de certaines taxes ont dissuadé aussi, fera observer en outre Hocine Mira, les entreprises étrangères de venir exposer au Sicom. «Les pouvoirs publics ne sont pas à blâmer pour ces mesures. Car elles aussi sont dépassées par la crise», a-t-il précisé. Ainsi la présente édition a vu plutôt la présence d'entreprises de
service, du digital, des start-up et de nouvelles entreprises. «Elles sont au nombre de 40 à prendre part à cette édition qui va s'étaler jusqu'au 6 avril», fera-t-il savoir. Les start-up ont été invitées dans le but de les encourager. Interrogé par ailleurs sur les prix élevés de l'outil et des accessoires informatiques, le conférencier a indiqué que cela est dû à deux facteurs. Le premier est l'absence quasi totale du produit national et le second est la revue à la hausse des taxes à l'importation. Questionné sur les retards entravant l'essor du secteur des TIC en Algérie, le gérant de la boite «Mira Cardes édition», a signifié qu'outre les taxes, il y a le marché informel. «L'ampleur que ne cesse de prendre ce dernier a fini par dissuader les entreprises voulant investir dans le domaine», s'est-il désolé. S'exprimant ensuite sur les avantages et l'aide du gouvernement aux entreprises intervenant dans le secteur des TIC, Hocine Mira a indiqué que l'Etat ne dispose pas d'une stratégie par secteur.
«L'Etat prévoit un seul programme d'aide pour tous secteurs confondus». Par ailleurs, en interrogeant certains exposants sur l'engouement des Algériens pour l'outil informatique et les prestations allant dans ce sens, de nombreux représentants ont répondu par la positive. Les entreprises publiques et privées restent le gros de la clientèle. Ces dernières semblent faire basculer tous leurs services sur le support numérique. Ceci a fait qu'elles sollicitent désormais davantage de services après- vente, particulièrement le service de sécurisation et de maintenance. Il est à noter que la 27e édition du Sicom est placée cette année sous la thématique: l'innovation et la digitalisation. Le salon est ouvert aussi bien aux visiteurs lambda qu'aux professionnels, et ce de 11h jusqu'à 18 h.
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