Algérie

Les exportations de France vers l'Algérie seront plus chères



Au cours de son 23ème forum, mardi à Paris, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (COFACE) a présenté son Guide «Risques Pays & Sectoriels 2019», dans lequel, pour la troisième année consécutive, elle classe l'Algérie, comme la Tunisie, dans la catégorie "C", qui comprend les pays où la probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée.Cela signifie que la prime d'assurance pour le crédit fournisseur sollicité par l'exportateur français vers l'Algérie sera plus chère, donc le coût des importations de produits et services français sera plus élevé pour les Algériens. Pour la COFACE, les perspectives économiques et financières en Algérie sont très incertaines et l'environnement des affaires comporte d'importantes lacunes. Sur les 48 pays africains évalués par la COFACE, l'Algérie partage la 15ème place avec l'Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, le Djibouti, l'Ethiopie, le Gabon, la Guinée, le Niger, le Nigeria, l'Ouganda, le Congo (RD), le Sao-Tomé-Et-Principe, la Tanzanie, le Togo et la Tunisie. La COFACE a estimé que la croissance de l'économie algérienne restera modérée en 2019, relevant que l'augmentation du cours du pétrole a permis à l'économie algérienne de reprendre de l'allant en 2018.
Les recettes d'exportations d'hydrocarbures, qui représentent 93% des volumes exportés, se sont accrues allégeant la pression sur les recettes budgétaires, permettant, ainsi, à l'Etat de poursuivre sa politique de soutien à l'activité, a expliqué cet organisme d'assurance du commerce extérieur, notant qu'à contrario, les volumes exportés ont baissé au cours de l'année, à cause du recul de la production. Cette dernière, selon la COFACE, reste pénalisée par le manque d'investissement et l'arrivée à maturité des champs, ajoutant qu'afin de répondre à ces enjeux, le gouvernement devrait mettre en place une nouvelle loi pétrolière qui serait effective en 2019 qui aura pour objectif d'attirer les investissements étrangers.
Tout en reconnaissant que l'exercice de prévision est d'autant plus difficile au moment où la volatilité des cours a nettement augmenté depuis le début du 4ème trimestre 2018, la COFACE prévoit que le prix du baril du Brent atteindra 75 dollars en moyenne en 2019, autrement dit, un niveau similaire à celui de 2018. Ce niveau d'un prix à 75 dollars permettrait aux pays concernés, d'éviter de devoir couper dans les dépenses publiques.
Parmi les points forts de l'économie algérienne, la COFACE cite les importantes réserves de pétrole et de gaz, le potentiel dans les domaines des énergies renouvelables et du tourisme et la situation financière extérieure solide (très faible endettement extérieur, importantes réserves de change). Quant aux points faibles, de l'avis de la COFACE, ils se situent dans la forte dépendance aux hydrocarbures, le taux de chômage des jeunes élevé, le poids excessif du secteur public, les lourdeurs bureaucratiques, les faiblesses du secteur financier et un environnement des affaires problématique.


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