Algérie

Les exportations d'hydrocarbures en baisse


Les résultats du commerce extérieur semblent confirmer la résistance des importations aux différentes mesures de contingentement adoptées par le gouvernement. En dépit des réunions, très nombreuses, du gouvernement consacrées à rationaliser les importations, le déficit du commerce extérieur algérien est encore en hausse. Selon les statistiques des douanes, reprises par l'APS, la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un déficit de 4,41 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l'année 2019, contre 3,05 milliards de dollars à la même période de 2018. Les importations ont atteint 26,05 milliards de dollars, contre 26,73 milliards de dollars, affichant une baisse de seulement -2,52%. La démarche du gouvernement en matière de contrôle des importations ne donne pas, pour le moment, beaucoup de résultats. Les chiffres provisoires publiés par la direction des études et de la prospective des douanes pointent une autre inquiétude. Les exportations globales ont baissé de -8,59%. Celles-ci se sont chiffrées à 21,64 milliards de dollars à fin juillet de l'année en cours, contre 23,68 milliards de dollars à la même période de l'année dernière. Les hydrocarbures, qui représentent l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger durant les sept premiers mois de l'année en cours, soit 93,02% du volume global des exportations, ont reculé de -8,45%, s'établissant à 20,13 milliards de dollars, contre près de 21,99 milliards de dollars à la même période de l'année dernière. Mauvaise nouvelle aussi du côté des exportations hors hydrocarbures, qui restent toujours marginales. Elles ont diminué de -10,49%. Elles sont estimées à 1,51 milliard de dollars, ce qui représente 6,98% du volume global des exportations, contre 1,69 milliard de dollars à la même période en 2018. Pourtant, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, avait affirmé en janvier dernier que "l'année 2019 sera celle des exportations hors hydrocarbures". Pour l'instant on est très loin du compte. Les participations algériennes aux différents salons n'ont pas donné les résultats escomptés. La baisse marginale des importations, conjuguée au recul plus important des exportations, pourrait aggraver le déficit du compte courant de la balance des paiements et donc la poursuite de l'érosion des réserves de changes.
Meziane Rabhi
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)