Algérie

Les exportateurs dénoncent



A l'écoute des opérateurs économiques venus d'un peu partout, l'on comprend pourquoi la monnaie algérienne occupe une position très critique et la devise proposée par le marché parallèle à un niveau négativement inégalé. Nombre de ces opérateurs économiques ne se sont pas privés de dénoncer cette situation à chaque fois que l'occasion leur est donnée de le faire. Ils citent, pour l'exemple, la multiplication des spécialistes du change parallèle, des importations frauduleuses ainsi que d'importantes quantités franchissant nos frontières «Est» et «Ouest».Tout ça a été dit lors de la rencontre organisée par les services des douanes Annaba sur les exportations. C'est comme si l'opération réussie, ce dernier lundi par le groupe LafargeHolcim d'exporter 70.000 tonnes de ciment (35.000 tonnes à destination de l'Afrique de l'Ouest et 35.000 tonnes pour la Cote d'Ivoire), a inspiré plus d'un. Le sujet a été repris hier mardi. L'un après l'autre, les intervenants ont souligné la nécessité de parfaire les nouvelles dispositions à l'export prévues pour être appliquées dès le mois de septembre de l'année en cours. Et pour peu que les entreprises des transports, celles financières et les représentants algériens des relations extérieures aient daigné faire acte de présence, le projet de développement des exportations algériennes, réussira.
«Nous ne demandons pas l'impossible. Nous nous étonnons que les transporteurs sous toutes leurs formes n'aient pas donné d'importance à ce rendez-vous. C'est également le cas des Affaires étrangères. Cette institution n'apporte aucune aide et encore moins un quelconque soutien aux opérateurs économiques qui prospectent à l'étranger des marchés pour commercialiser leurs produits. Au contraire, ils font tout pour créer des obstacles alors qu'une de leur mission est justement de développer les relations économiques», indique un de ces opérateurs. D'autres voix se sont élevées pour dénoncer la léthargie du ministère des Transports.
Plusieurs exportateurs affirment éprouver des difficultés à transporter leurs produits dans les délais prescrits par leurs clients. Au-delà des prix exorbitants appliqués par les transporteurs publics (Cnan-Air Algérie-Sntr). «Nous sommes contraints de faire appel à des transporteurs étrangers terre, air, mer. Ce qui impose des frais supplémentaires donc de revient et ce, quel que soit le produit. Le comble est que les prestations des entreprises algériennes de transport coûtent deux fois plus cher que nous», a indiqué Djamel. Lors de cette rencontre de Annaba, des opérateurs économiques affirmant être prêts à se lancer dans le créneau des exportations, ont soulevé la question des investissements dans la formation et la communication pour l'amélioration des produits destinés à l'exportation.
Ceci, précise t-on permettra leur amélioration d'une part et, d'autre part, faire face à la rude concurrence qu'imposent les fournisseurs de part et d'autres de nos frontières. «Il s'agit de se forger une mentalité d'exportateurs» a affirmé le représentant des douanes de la wilaya de Annaba. Ils étaient trois à apporter des clarifications sur les dispositions prévues pour être appliquées prochainement en ce qui concerne les exportations. L'exportation de la matière première, les taxes, le rapatriement de la part en devise, la méfiance qui caractérise les uns et les autres des opérateurs du commerce extérieur en Algérie, ont été d'autres aspects abordés par les exportateurs qui, lors de cette rencontre, ont dénoncé l'absence d'intéressement des transporteurs.


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