Algérie

Les exportateurs demandent la relance de l'activité



Les opérateurs intervenant dans la récupération de la ferraille et l'exportation des déchets ferreux et non ferreux interpellent les pouvoirs publics en vue de relancer leur activité. Pour faire valoir ses revendications, cette corporation, qui avait un statut de comité, a créé une fédération nationale affiliée à l'UGCAA. Le premier congrès a été tenu hier, à Alger, en présence des représentants de 29 wilayas. En arrêt d'activité depuis trois années, ils proposent, soit d'autoriser l'exportation ou, sinon, lever la mesure de « l'interdiction » pour leur permettre d'écouler les stocks importants de ferraille et pouvoir ainsi changer d'activité. « Le volume global de la ferraille produite est de 600 000 tonnes alors que seulement 30 000 tonnes sont consommées localement », affirme Ahmed Chenine, vice-président du comité représentant cette corporation.M. Chenine a rappelé que l'Etat avait pris la mesure de la suspension de l'exportation des déchets non ferreux en février 2009 et des déchets ferreux en août 2010 dans le cadre de la loi de finances complémentaire. « Le ministre du Commerce a autorisé par la suite l'exportation de la ferraille sous forme de lingot et les services de douane l'ont bloqué », a regretté M. Chenine faisant savoir qu'en termes pécuniaires, les pertes financières sont loin d'être insignifiante. Annuellement, le volume des exportations des déchets ferreux et non ferreux est estimé entre 500 et 700 millions de dollars. Une tonne de ferraille est cédée, selon le cours actuel de la bourse, à 400 dollars. « C'est un manque à gagner, non seulement pour les opérateurs, mais aussi pour le Trésor public puisque nous n'arrivons plus à s'acquitter de nos charges fiscales », a souligné M. Chenine avant d'ajouter que ce secteur est le deuxième après celui des hydrocarbures qui génère des entrées en devise. Selon lui, 300 exploitants souffrent de cette situation de « blocage ». Conséquence : « 40 000 travailleurs se retrouvent en chômage ». Pour T.Y., un des exploitants, l'activité était très rentable. « Aujourd'hui, la majorité des exportateurs ont déclaré faillite », souligne-t-il, avant de préciser qu'il possède un stock de marchandise d'une valeur de 600 000 euros. Les jeunes qui récupéraient la ferraille dans les rues sont les autres perdants dans la mesure où certains d'entre eux touchaient 4 000 DA/jour. Cela étant, si cette corporation favorise, actuellement, le dialogue, elle envisage des actions de protestation au cas où la situation perdure.


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