Algérie

Les exportateurs de gaz plaident pour un prix plus équitable Sommet de Doha


Les exportateurs de gaz plaident pour un prix plus équitable                                    Sommet de Doha
Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) a plaidé hier pour un prix plus équitable de cette source d'énergie, au terme de son premier sommet tenu à Doha. Dans leur déclaration finale, les 12 pays membres du FPEG ont souligné le besoin de parvenir à un prix équitable pour le gaz naturel, basé sur une indexation au prix du brut.
La déclaration a souligné la nécessité de parvenir à une parité entre les prix du gaz et du pétrole pour mettre fin aux disparités entre les cours des deux produits énergétiques. Les participants au sommet ont relevé l'importance des contrats gaziers à long terme afin de parvenir à un mécanisme équilibré de partage des risques entre producteurs et consommateurs, selon le texte.
Le Forum a appelé en outre au renforcement de la coopération entre ses Etats membres et les pays consommateurs, notamment en matière de technologie. Dans son discours d'ouverture du sommet, l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, s'est plaint des disparités entre les prix du pétrole et du gaz malgré une augmentation de la consommation de gaz ces dernières années.
«Il est illogique que les écarts entre les prix du pétrole et du gaz augmentent en faveur du pétrole», a déclaré cheikh Hamad, tout en précisant qu'il ne souhaitait pas un contrôle de la production pour influencer les prix. «La défense des intérêts des pays producteurs ne se fera pas aux dépens des pays consommateurs», a-t-il ajouté.
L'Algérie a toujours respecté ses engagements
Le président Abdelaziz Bouteflika et le chef du Conseil national de transition (CNT) de Libye, Moustapha Abdeljalil, ont assisté au sommet. Dans son intervention, le président de la République a souligné que l'Algérie a toujours respecté ses engagements à l'égard de ses partenaires.
«L'Algérie a toujours respecté ses engagements à l'égard de ses partenaires que ce soit pour le gaz ou pour le pétrole pour satisfaire la demande des pays consommateurs», a affirmé le chef de l'Etat. «Notre crédibilité, qui n'a jamais été prise en défaut, est à ce prix que nous avons parfois payé très che», a souligné le chef de l'Etat dans son discours à l'occasion
du 1er sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), assurant que l'Algérie ne dérogera pas à cette règle pour ce qui est de la satisfaction de la demande des pays consommateurs. Le président Bouteflika a tenu à rappeler que les capitaux à investir dans le développement de l'industrie gazière «sont d'une telle ampleur qu'on ne peut imaginer qu'ils puissent être de la responsabilité du seul pays producteur-exportateur, de même, la stabilité et le pouvoir d'achat
de nos revenus tirés des hydrocarbures, qui constituent un levier essentiel pour le développement économique et social de la plupart de nos pays, doivent procéder d'une approche structurelle et éviter d'être systématiquement exposés aux risques de la conjoncture du moment», a-t-il préconisé.
Le chef de l'Etat a indiqué, à cet égard, que les experts avaient «longuement» et «judicieusement» abordé les questions liées aux stratégies gazières, aux longs délais d'amortissement et à la question subséquente du maintien des contrats à long terme dans le commerce du gaz. Pour le président Bouteflika, ces débats participent de la «nécessité»
de réunir les conditions d'un «partage équitable» de risques entre pays producteurs-exportateurs et consommateurs à même de favoriser le développement de nouveaux projets gaziers. Evoquant l'industrie gazière, le chef de l'Etat a estimé que l'une des premières préoccupations «est d'aboutir à des mesures concrètes dans le but de préserver sa stabilité et d'assurer l'essor qui lui revient».
«Il en est ainsi notamment des modes d'adaptation les plus appropriés pour éviter les chocs préjudiciables à nos revenus et stabiliser le marché gazier tout en garantissant les approvisionnements des pays consommateurs», a poursuivi le président de la République, relevant que «c'est ce que l'Algérie a toujours prôné».
Un prix équitable
Pour sa part, le ministre égyptien du Pétrole, Abdallah Ghorab, a souligné «qu'il y a un besoin urgent de parvenir à la stabilité (de l'industrie) du gaz naturel (...) qui manque encore d'un prix équitable sur le marché mondial». «Le président Ahmadinejad, qui devait représenter l'Iran, aurait voulu être ici mais il n'a pas pu venir», a indiqué son ministre du Pétrole Rostam Ghasemi, qui a critiqué les taxes en Occident sur les importations d'énergie.
«Ces taxes imposées par les pays consommateurs vont faire dérailler le marché énergétique», a-t-il averti, ajoutant que «la dépréciation du dollar, monnaie d'échange des produits énergétiques, avait négativement affecté l'économie mondiale». La demande de gaz a plongé à la suite de la crise financière mondiale, mais le forum affirme qu'elle a rebondi en 2010, progressant de 7,1%.
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