Algérie

Les exportateurs de déchets ferreux et non ferreux en appellent à Bouteflika



Les affaires vont très mal pour les exportateurs des métaux ferreux et non ferreux. C'est ce qu'affirme le Comité national des exportateurs des déchets des métaux ferreux et non ferreux dans une déclaration parvenue à notre rédaction.

 Dans cette missive, il est fait état «de la situation actuelle très inquiétante pour l'avenir de notre corporation et qui persiste depuis une année, et malgré nos différents et nombreux appels via la presse nationale ainsi que plusieurs correspondances aux parties concernées, et considérant qu'il est anormal après une année de blocage injustifié qu'aucune explication, ni information quelconque ne nous soit parvenue à ce jour». Le comité, affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), en appelle au président de la République pour une «intervention imminente», pour remédier à une situation qualifiée par les rédacteurs du communiqué de «catastrophique et qui s'aggrave de jour en jour».

 A l'origine de cette situation, est-il expliqué, la décision de geler les exportations des déchets de ce type de métaux prise par le ministère du Commerce, provoquant ainsi, de l'avis même du ministre du secteur, une baisse de 45% des recettes des produits hors hydrocarbures.

 Le Comité national des exportateurs des déchets de métaux ferreux et non ferreux qui explique que la loi de finances complémentaire 2009 interdisant l'exportation des métaux non ferreux est à l'origine des difficultés, rappelle en outre que l'activité «génère un apport en devises très important pour le Trésor public et procure aussi de nombreux postes d'emplois directs et indirects».

 Les rédacteurs de la déclaration soutiennent qu'ils ont réalisé des investissements très lourds par la création de parcs de stockage, la construction de hangars, l'achat de machines, d'engins de manutention, de presses, de cisailles oxycoupage, de véhicules de transport et ce, ajoutent-ils, après «l'obtention du second cahier des charges et la confiance exprimée par le ministre du Commerce à la remise de ce document ainsi que les orientations pour ce qui est du développement des exportations hors hydrocarbures».

 «Nous souhaiterions nous positionner en tant que partenaires du secteur productif à encourager et sommes prêts, par ailleurs, à lutter avec notre administration contre certains opérateurs malveillants et faire des propositions en vue d'améliorer les conditions et mesures prises dans ce sens et figurant actuellement dans notre programme d'action et pour peu, bien entendu, qu'elles soient appliquées», poursuivent les rédacteurs qui proposent une rencontre avec les structures concernées pour définir un programme de travail en vue de fournir toutes les entreprises (publiques et privées) susceptibles de «transformer nos déchets en produits nobles qui pourraient être utilisés pour les besoins de notre industrie au même titre que cela se fait déjà pour les ferrailles ainsi que les fontes et certains métaux (aluminium et plomb), en destinant le surplus à l'exportation, ce qui est impossible à traiter pour le moment en Algérie».

 Ces mesures, soutient encore la même source, permettraient de mettre fin aux activités de contrebande qui porte un «lourd et constant préjudice à notre économie».

 Le comité des exportateurs note, par ailleurs, que la corporation est dans l'impossibilité de s'acquitter des contributions fiscales imposées pour cause du blocage qui a entraîné «des pertes financières sans précédent».

 «Convaincus de l'esprit d'équité et du sens de la justice de son excellence le président de la République et de son souci d'encourager les exportations hors hydrocarbures, en préparant les générations à venir pour l'après-pétrole, notre corporation espère des mesures qui nous remettraient dans nos droits légitimes et qui nous redonneraient espoir d'une très prochaine reprise de nos activités en mettant fin à cette injustice dont nous sommes victimes depuis maintenant une année», concluent les rédacteurs du communiqué.




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