Il ne s'agit pas d'une mise sous scellés réglementaire, relevant d'une application de justice. Selon les détenteurs de ces commerces, «les responsables des œuvres sociales et ceux du CNES ont non seulement agi illégalement en barricadant l'accès à ces commerces, mais sans aucun préavis, comme s'ils étaient assurés de l'impunité totale». Les ennuis des exploitants des boutiques en question ont commencé il y a quelques mois. Les responsables des œuvres sociales leur avaient présenté de nouveaux contrats incluant des clauses ne favorisant aucunement la pérennité de leurs activités, avec menace d'expulsion de tout moment ; les gérants y sont représentés comme prestataires de service et non comme locataires, avec le mot résiliation qui apparaît dans chaque article.
Or, ces personnes exercent sans contrat depuis 2005- dans des boutiques acquises par voie légale en 1995- tout en continuant de s'acquitter de leurs loyers. La plupart d'entre eux occupent les lieux depuis au moins 15 ans. Ce qu'ils déplorent, ce sont les méthodes inhumaines utilisées par les responsables au niveau des œuvres sociales. A titre d'exemple, ces mêmes responsables ont procédé, le 7 novembre dernier, sans préavis, à la coupure de l'électricité au niveau des magasins (en fait foi un P.V. de constat sur lieux dûment établi par un huissier de justice), sachant que l'électricité et l'eau sont calculées au forfait, prenant en compte les 4 mois de vacances, sans activité. Les plaignants tiennent à dénoncer tous ces procédés qui ne s'appuient sur aucun texte de loi, faisant, selon eux, dans l'arbitraire et le mépris, à des fins non avouées.
«Nous sommes d'accord pour une augmentation réglementaire des loyers, à savoir de 10% par an (et non pas de 200 et 300%), mais en tenant compte de notre statut d'anciens gérants, et non de nouveaux prestataires de service, ou bien alors qu'ils nous indemnisent», déclarent les plaignants. Il est important de relever que les exploitants de ces locaux (fast-foods, pizzerias, taxiphones, papeteries, bureaux d'informatique, librairies…), concourent à une résorption conséquente du chômage puisqu'ils emploient, chacun, en moyenne cinq à six personnes. Ce sont ainsi 300 emplois qui risquent de disparaître, avec les conséquences désastreuses que cela induit pour les familles qui en vivent.                                                Â
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Posté Le : 04/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farida Hamadou
Source : www.elwatan.com