Algérie

Les explications du professeur Benzaghou Mauvais classement de l'USTHB à l'international



Selon le recteur de l'USTHB, le mauvais classement de son université découle en partie de l'absence de prix Nobel et autres distinctions.
A taux de réussite au baccalauréat impressionnant, situation exceptionnelle. Pour sa 38e rentrée universitaire, l'Université des sciences et des technologies Houari Boumediène (USTHB) doit faire face à de nombreux défis. Dans une conférence de presse organisée hier à Alger, le recteur de l'université, Benali Benzaghou, a souligné que son université, qui débutera les cours le 16 septembre, accueillera cette année près de 7600 nouveaux bacheliers, faisant passer les effectifs inscrits en licence au nombre de 24 812. La très forte croissance des nouveaux inscrits a requis l'utilisation du samedi et des créneaux horaires jusqu'à 18h, l'essentiel étant, d'après M. Benzaghou, qu'il n'y ait pas de problème d'encadrement des étudiants.
Le recteur de l'université a longuement débattu de la question des classements internationaux, plaçant l'USTHB en bas des tableaux. A en croire M. Benzaghou, tous les classements, sans exception, se font à partir d'informations contenues dans le web, les critères étant généralement liés à la visibilité sur la Toile. «L'USTHB a un taux de productions scientifiques honorable, même si nous n'avons pas de prix Nobel», argue le professeur Benzaghou. «Dans l'un des classements, nous étions placés à la 2936e place. Ceci est le résultat de quatre classements : nous étions 1429e dans la case excellence, 5000e en visibilité et 8000e en notoriété qui mesure notre audience sur internet. Au classement Shanghai, 30% de la note était liée aux prix Nobel et autres distinctions. Un autre classement était déterminé par le nombre de publications dans les grandes revues internationales.»
Même si le recteur de l'université fait mine de n'y accorder qu'une importance mineure, il semble craindre que ces mauvaises notes attisent les craintes des étudiants et de leurs parents. «Ce sont surtout les universités payantes, notamment américaines et asiatiques, qui y prêtent attention, ce n'est pas notre cas. Bien sûr, on en tient compte, mais on n'en fait pas une montagne», justifie-t-il.
Le recteur de l'université de Bab Ezzouar réfute l'idée de la fuite des cerveaux, estimant que c'est là une idée reçue qui persiste depuis les années 1990 : «Cela existait dans le passé, mais il n'y a pratiquement plus de chercheurs qui demandent à partir à l'étranger. Nous recevons même des chercheurs étrangers, d'origine algérienne, qui demandent à intégrer l'université.»
Aujourd'hui, l'USTHB tente de donner des formations en adéquation avec le marché du travail. Pour ce faire, de nombreuses conventions avec de grandes entreprises algériennes et étrangères, publiques et privées ont été signées. «Lorsque nous parvenons à identifier une demande, nous ouvrons des spécialités en mastère, en plus des filières classiques, comme nous l'avons fait pour les mathématiques financières, les énergies renouvelables ou la sécurité des systèmes informatiques», explique le recteur de l'université.
Au 12 juillet 2012, l'USTHB avait délivré, au titre de l'année universitaire 2011-2012, pas moins de 2326 diplômes de licence, 1953 de mastère, 474 diplômes d'ingénieur de l'ancien régime. Benali Benzaghou souligne que l'accès au mastère est codifié par des «critères objectifs» et n'est pas ouvert aux étudiants ayant refait leurs années. «Ces mastères se retrouveront dans toutes le universités algériennes et les centres de recherche du pays», dit-il fièrement. En tout et pour tout, l'USTHB a délivré, depuis son ouverture en 1974, 65 173 diplômes de graduation.


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