Algérie

Les explications du FFS



Les explications du FFS
Après sa sortie à propos de l'élection présidentielle d'avril 2014, le FFS dont la décision est pour beaucoup «floue et ambiguë», son premier secrétaire Ahmed Bettatache a tenté d'expliciter sa position en affirmant que le parti opte «pour la neutralité», car le scrutin sera pour lui «fermé».Ainsi, tout en réaffirmant que le parti n'est ni pour la participation ni pour le boycott qui ne constitue pas à lui seul une alternative, Ahmed Bettatache, qui s'exprimait dimanche soir sur la chaîne Ennahar, explique que le FFS a opté pour «la neutralité dans la mesure où les jeux sont faits d'avance par les décideurs».Pour étayer ses propos, Bettatache a encore expliqué que le FFS «refuse de jouer un rôle dans cette comédie applaudie par certains et huée par d'autres», a-t-il ajouté en faisant allusion aux anti-4e mandat notamment. Pour lui, le FFS s'est engagé à rester en dehors de la «mascarade» de l'élection présidentielle du 17 avril.«Ce scrutin sera fermé et ne cautionnera que la continuité du système en place», a-t-il soutenu tout en évoquant la nécessité d'un consensus pour aller vers un vrai changement de manière pacifique. «Nous devons faire éviter à notre pays de basculer dans la violence, à l'instar de la Libye et la Syrie», prévient Ahmed Bettatache qui explique par ailleurs que le consensus auquel appelle le parti va être compris tôt ou tard.«Même si nos propositions semblent confuses, elles seront comprises à l'avenir», estime-t-il. Bettatache fustige par ailleurs les partisans du boycott. «Ceux qui donnent, aujourd'hui, des leçons de démocratie et appellent au boycott devraient nous expliquer, d'abord, pourquoi ils ont pris part aux élections précédentes. Pourquoi ont-ils donné leur caution au pouvoir», s'interroge Bettatache non sans affirmer que toutes les élections qu'a connues le pays ont été entachées d'irrégularités. «Les élections qu'a connues le pays n'ont laissé de place ni à la transparence ni à la liberté des résultats.» Et pourquoi le FFS a t-il alors participé aux dernières élections législatives de mai 2012 ' Bettatache rappelle d'abord que la participation du FFS était «tactique» avant d'expliquer que le parti devait jouer le jeu pour faire entendre ses idées.«Notre parti était dans l'obligation de jouer le jeu électoral, afin d'obtenir des sièges au sein du Parlement pour pouvoir exprimer nos idées et notre vision sur la situation politique du pays.C'était une participation tactique», se justifie-t-il, beaucoup ayant alors évoqué un «deal» contracté avec les «décideurs» que le parti fustige aujourd'hui.«Le FFS ne négocie pas dans l'ombre ou sous la table», tonne Bettatache qui affirme dans un autre registre que le FFS «respecte» les positions de Mouloud Hamrouche qu'on dit proche du parti, mais affirme que «nous divergeons sur certains points».D'autres membres du parti, déçus également par la lecture faite des positions du FFS, réagissent par divers moyens comme le député Chafaa Bouaiche à travers sa page Facebook : «Pour le FFS, c'est le réel qui prime sur le virtuel. Pour nous, le réel est conditionné par des principes. Depuis sa naissance, le FFS prône le dialogue, la réconciliation, le consensus et la défense du droit des Algériennes et des Algériens. Ces principes sont au c'ur de son combat démocratique. Toutes les analyses et positions du parti ont été guidées par ces principes», a-t-il écrit.




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