Algérie

Les explications des producteurs



Marina Djermouli, chargée de la communication de la laiterie Soummam d'Akbou : "Pour le moment, nos deux lignes de production fonctionnent à plein régime. Notre cadence de production, quelque 300 000 litres de lait par jour, demeure inchangée. Cela dit, outre la poudre de lait que nous importons, notre entreprise procède à la collecte du lait cru auprès de 5 600 éleveurs partenaires auxquels elle a fourni pas moins de 15 000 vaches laitières.""Suite à la hausse vertigineuse des prix de l'ensemble des intrants (sucre, lait, carton, plastique...) sur le marché mondial, la direction de notre entreprise a décidé d'augmenter les prix de ses produits à compter du 5 janvier 2022. Nous avons bien encaissé toutes les précédentes hausses des prix de nos matières premières, mais cette fois-ci, nous n'en pouvons plus !" Fawzi Berkati, P-DG du groupe Tchin-lait (Candia) : "Depuis le mois de juillet 2021, nous n'avons pas pu nous approvisionner en poudre de lait. Ce n'est qu'à la fin du mois de décembre passé, que le ministère de l'Agriculture a daigné nous délivrer une dérogation d'importation de cette matière première. Entre-temps, nous avons épuisé tous nos stocks. Du coup, nos trois usines, qui emploient quelque 1 350 salariés avec une capacité de production de 1,7 million de litres de lait par jour, sont à l'arrêt depuis le 1er décembre dernier. Il faudra attendre le temps que prendra l'opération d'importation, qui peut durer jusqu'à quatre mois."
Zahir Medjkoune, directeur général de la Sarl Ramdy, sise à la ZAC Taharacht d'Akbou : "Notre usine qui produit une moyenne journalière de 200 000 litres de lait, est presque à l'arrêt. Cette baisse drastique de notre activité nous a contraints à mettre une partie de nos travailleurs au chômage technique. Et pour cause, notre entreprise fait face à une pénurie de matière première, à savoir la poudre de lait. Depuis le mois de septembre dernier, nous attendons la dérogation d'importation. Il a fallu attendre la fin décembre dernier pour l'avoir. Il faut savoir que le prix de cette matière première a connu une hausse sensible sur le marché mondial. Une tonne de poudre de lait qui coûtait 2 600 dollars est passée à 3 600 dollars, soit une hausse de 38,46%. À cela s'ajoute la flambée des tarifs du fret maritime. Le prix du transport d'une tonne de marchandise est passé de 85 dollars à 285 dollars ces deux dernières années, entre autres à cause de la pandémie de coronavirus."

KAMAL OUHNIA


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