Algérie

Les explications de Rezig



Après un constat alarmant sur le comportement de certains commerçants, qui n'avaient aucun scrupule à se fixer des marges bénéficiaires mirobolantes, sans normes et sans règles, les pouvoirs publics tentent d'éradiquer ces pratiques et apporter à travers de nouvelles dispositions de la loi, un équilibre entre l'inertie des commerçants et la préservation du pouvoir d'achat du consommateur. Une tâche difficile, qui reviendrait à réduire à néant toutes les techniques et les systèmes mis en place par les commerçants durant des décennies et changer des mentalités qui vont avoir du mal à admettre l'anarchie qui a caractérisé le marché de la consommation. Une tâche qui nécessite la mobilisation d'une armée de contrôleurs et l'application ferme de sanctions, en vue d'instaurer un barème de définition de marges bénéficiaires raisonnables et en adéquation avec la volonté de l'Etat à préserver la production nationale, et relancer les niches d'investissement. Dans ce sens, le ministre du Commerce, Kamel Rezig est revenu sur la question, sur les ondes la Radio nationale, indiquant que «son département ministériel s'attellera à travers ce projet de loi, à plafonner les marges bénéficiaires et pas les bénéfices. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, le monopole et la flambée des prix». Il faut dire que les effets de la spéculation et l'action des lobbys sur le marché, n'ont laissé apparaître aucune avancée positive et s'obstinent à maintenir le chaos qui sert à faire fructifier leur business et imposer leurs règles sur le terrain, à l'image des différents pénuries qui reviennent chroniquement prendre en otages les citoyens.À ce sujet, Rezig n'a pas manqué de rassurer les consommateurs, expliquant, à propos de la soi-disant pénurie d'huile de table, que «les capacités de production de ce produit ont doublé, dont la production mensuelle dépasse 48 millions de tonnes, ce qui permet de satisfaire la demande sur le marché, appelant, à ce propos, le consommateur à ne pas se laisser entraîner par les rumeurs circulant autour de la pénurie de ce produit». Cela étant, la problématique est plus profonde et s'articule autour de tout un système de consommation, érigé sur de fausses bases et sa mutation vers de nouveaux paradigmes de gestion qui interviendraient sur un volet décisif qui est celui de la définition de la marge bénéficiaire. Le but serait d'arriver à un compromis entre le producteur, le consommateur et le commerçant, pour, en plus,
«obliger les commerçants et les agriculteurs à vendre leurs produits avec des marges raisonnables, prenant en ligne de compte leurs intérêts commerciaux et le pouvoir d'achat des citoyens»; comme le précise le texte, il s'agira de revaloriser le produit algérien, pour lui permettre de poursuivre son essor sur les étalages étrangers il y a lieu de convenir que les expériences d'exportation, qui se multiplient, affichent des résultats hautement positifs dans la mesure où les produits algériens, sont appréciés, et n'ont fait l'objet d'aucun retour, ce qu'a confirmé le ministre, en affirmant que «l'Algérie participera durant les années 2022 et 2023 à plus de 50 foires internationales, indiquant que toutes les filières économiques ont enregistré une hausse en matière d'exportation, en 2021».
Des résultats qui demandent à être pérennes justement, par l'application de réajustements dans le domaine de la production et de la commercialisation, qui auront des répercussions positives, autant sur le bien-être du consommateur que sur celui du commerçant, mais surtout sur la croissance et le développement économique (s).


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