Algérie

Les explications de l?ex-PDG



Rencontré avant son départ, l?ancien PDG (par intérim), M. Halkoum, a préféré impliquer tout son staff dirigeant, en organisant une réunion au cours de laquelle toutes les questions ont été posées. A propos du Tarik Ibn Ziyad, les responsables ont expliqué que l?avarie concerne une inondation due à une vanne ouverte. « Les travaux de réparation sont extrêmement sophistiqués et demandent beaucoup de temps », ont-ils noté. S?agissant ou non d?une avarie d?origine volontaire, nos interlocuteurs ont précisé qu?une commission d?enquête a été instituée, composée de spécialistes en la matière, est la seule habilitée à statuer sur l?origine de cet incident et les responsabilités. « Tout a été repris et il ne reste qu?une seule pièce à trouver et à monter. Le navire bénéficie d?une police d?assurance tous risques... Au plus tard fin février, début mars, le navire sortira du chantier. C?est la fabrication des pièces à changer qui a pris du temps. Les derniers essais sur les moteurs se feront avant la fin du mois de février 2008. » Pour ce qui est de l?affrètement du Millenium Express, les responsables ont affirmé avoir fait une « excellente opération ». « Le navire venait de sortir d?un chantier de réparation en Allemagne, où on a remplacé son moteur endommagé par un autre tout neuf. Nous savions qu?il était en bon état pour remplacer le Tarik qui venait d?être immobilisé dans le but de ne pas perdre le marché ». Un marché, ont-ils souligné, où la concurrence était « déloyale » du fait de l?entrée en course de CML, la filiale de la Cnan, en pleine saison, en proposant des prix à moins de 40% des tarifs pratiqués. « Il ne s?agit pas de 10 à 15% de réduction tolérés en pleine saison, mais de 40 à 45%. Cela devient de la concurrence déloyale qui nous a d?ailleurs pénalisés. Mais l?essentiel pour nous est de préserver notre part de 750 000 et 80 000 passagers, même si les frais sont exorbitants. En 2006, la facture du carburant a atteint 1,4 milliard de dinars, à laquelle il faut ajouter 1,6 milliard de dinars en matière d?emprunt obligataire. Ce sont des charges énormes que nous supportons et que CML n?a pas, tout comme elle n?a pas à assumer les grands travaux techniques dont nous sommes responsables en tant qu?armateurs. » Pour ce qui est de la prise en charge des passagers de CML, après les pannes des navires affrétés par celle-ci, nos interlocuteurs ont répondu : « Nous assumons aussi un service public. Il ne fallait pas abandonner nos émigrés à la veille de la rentrée dans les ports. C?est une opération qui a été menée jusqu?au bout, et la CML a payé cette prestation. Il ne reste qu?une somme de 200 000 euros. » Abordant la question du syndicat et de ses nombreuses sollicitations, M. Halkoum a déclaré tout simplement « vouloir faire respecter » la réglementation du travail. « Nous avons demandé, comme l?exige la loi, la liste des 20% des travailleurs que ce syndicat dit représenter pour l?année 2004. Malheureusement, les responsables refusent de la remettre. Il faut qu?il nous prouve sa représentativité. Nous avons un effectif de 120 marins, 67 sont affiliés à l?UGTA, alors nous avons des soupçons quant à leur affirmation. En tant qu?officiers de la marine marchande, ils sont les bienvenus, mais en tant que syndicat, ils doivent se conformer à la loi. » M. Halkoum a néanmoins refusé de commenter les rapports écrits par le délégué de la représentation de France, estimant avoir saisi sa hiérarchie sur ce sujet.


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